Ce texte se donne pour objectif d’analyser quelques éléments clés de la pratique du Conseil constitutionnel, dans le but de justifier l’urgence de sa transformation en une juridiction constitutionnelle moderne. La modernité désigne sa conformité avec les exigences démocratiques du peuple sénégalais.
Alors, je croyais rêver parmi beaucoup d’autres, mais en réalité je n’étais pas le seul à aspirer, à un beau Sénégal où tout le monde s’aime, se supporte et s’entraide. Enfin, ce que l’on constate et perçoit chaque jour qui pointe, c’est que les politiciens ne nous rendent pas la vie simple.
Tout le monde peut parler de santé, mais seuls les médecins peuvent parler de Médecine.Tout le monde peut parler de mines, mais seuls les géologues peuvent parler de Géologie. Tout le monde peut parler de Constitution, mais seuls les constitutionnalistes (c’est-à-dire ceux qui ont passé leurs diplômes post-universitaires dans cette discipline, été responsables de l’enseignement de la matière à l’Université et ayant fait des publications reconnues sur celle-ci) peuvent parler, avec l’autorité scientifique appropriée, de droit constitutionnel, dans sa triple acception de droit des normes, droit des institutions et droit des libertés fondamentales. Evidemment, tous les juristes ont la liberté de parler de droit constitutionnel mais la parole des spécialistes (et non des constitutionnalistes, terme galvaudé dans notre pays) est censée, présumée avoir plus d’autorité que celle des non spécialistes. Quelle que soit la passion politique, cette vérité élémentaire doit être admise. Sinon, cela ne sert plus à rien de passer des décennies de sa vie à se spécialiser dans un domaine scientifique. Et les spécialisations n’auraient plus aucun intérêt.