On a beau regarder, scruter, il devient difficile de comprendre certains de nos compatriotes. Les qualités finissent par être requalifiées en défauts. L’on vous reproche la ponctualité, le sérieux, la fidélité, la loyauté pour vous suggérer de ne considérer que l’intérêt matériel et personnel. L’on trouve plus facilement une tribune pour dire du mal de quelqu’un que pour présenter un modèle, une référence. Untel usurpe une fonction ou une image avec autant d’habileté qu’on lui donnerait le bon Dieu sans confession. L’on devient bête et méchant sans trop savoir pourquoi. L’on trouve un malin plaisir à dénigrer tout guide, spirituel ou temporel, serait-il exempt de tout reproche. On souhaite l’échec aux autres, le cœur aveugle et insensible. L’on repousse la main du noyé qui cherche à s’accrocher désespérément à un sauveur. Pour daigner aider son prochain, on attend qu’il soit au bord du précipice et qu’il crie fort : au secours ! A-t-on pleine conscience des conséquences de tels actes ?