SANS surprise, la justice française a déclaré recevable la plainte déposée par Karim Wade. Ses avocats ont reçu la confirmation de la recevabilité de leur plainte auprès de la justice française pour détention arbitraire, motif de la plainte déposée auprès du tribunal de grande instance de Paris à la suite de l’avis du groupe de travail des Nations-Unies. Par deux fois, depuis avril de l’année dernière, cette instance a émis un avis rendant «arbitraire» la détention de Karim Wade.
Sans Surprise ? En tout cas, pour la deuxième fois en deux ans, Paris envoie le même message aux autorités sénégalaises dans le dossier Karim Wade : la France qui «entretient une coopération étroite avec le Sénégal, notamment en matière judiciaire», en vertu du «partenariat bilatéral signé en septembre 2013» semble jouer à «Je t’aime moi non plus» avec Dakar au gré de l’évolution des informations sur…la durée du mandat présidentiel. Ainsi, au cours d’un curieux 23 juin 2014, la justice française avait classé sans suite la saisine de Dakar pour «infraction insuffisamment caractérisée» ; fin novembre 2012, Dakar avait sollicité Paris et la justice française avait classé sans suite la plainte déposée par le Sénégal contre Karim Wade pour «enrichissements illicites».
Une gifle ? Les avocats de la partie civile en avaient été informés avant les autorités sénégalaises ; il est vrai que les canaux de la diplomatie sont comme les voies du Seigneur : impénétrables. La décision de la justice française avait été rendue publique au lendemain d’une prestation du président sénégalais sur une radio française au cours de laquelle il semblait revenir sur la question de la réduction de son mandat présidentiel. Aujourd’hui que cette question de la durée du mandat présidentiel est définitivement réglée par l’avis du Conseil constitutionnel du 18 février dernier, Paris revient à la charge en déclarant recevable la plainte des conseils de Karim auprès de la justice française pour détention arbitraire. Autant dire que la France est aussi entrée en campagne pour le référendum du 20 mars prochain. Le Sénégal croyait prendre les devants dans le dossier en annonçant la saisie de sommes importantes, comme pour faire un clin d’œil à l’électeur.
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