Archives journalières : 14 mars 2016
Si le scrutin référendaire se solde par la victoire du NON, seront ragaillardis les loosers qui, jusqu’ici s’excitent sans trop déranger la quiétude du maître des lieux. Si le résultat est en faveur du OUI, l’actuel président sera plébiscité pour régner en César. L’inféodation de Macky Sall au cinquantenaire système d’accaparement déçoit et interpelle sur nos critères habituels lors des rendez-vous électoraux. Néanmoins, c’est peine perdue que de s’opposer à lui lors de ce référendum malvenu, étant entendu que cela débouchera sur une instabilité contreproductive.
De la modification du titre II de la constitution du 22 janvier 2001, nous en sommes arrivés à «Des droits et libertés fondamentaux et des devoirs des citoyens» pour mettre en exergue les droits nouveaux dans les articles 25-1 et 25-2 du décret n°2016-306 du 29 février 2016 portant publication du projet de loi portant révision de la constitution. L’analyse profonde de ces deux articles, au-delà de l’existant, donne réponses à certaines complaintes du citoyen ; réponses lui permettant de faire face aux exigences de l’avenir et du monde actuel.
Les bizarreries du Sénégal ne font que s’accentuer. Une marche à reculons qui s’exacerbe de jour en jour. Pourtant au début de l’indépendance octroyée en 1960 la situation politique et économique de notre pays était plus qu’enviable. Un cumul d’excédents budgétaires pouvait financer le décollage du pays. Mais, hélas, il était logé dans un compte K2 et assimilé à du KA KA. Il n’a, enfin, permis qu’à financer les meetings du parti de Senghor et ses interminables campagnes électorales. Et, ce, quarante ans durant. Le Sénégal, sur le plan économique devançait des pays tels que la Corée du Sud, la Turquie, Dubaï…….
La question du référendum du 20 mars 2O16 a provoqué des séismes dans beaucoup de formations politiques, qui traversent encore des zones de turbulences, suite au déchainement des passions et même des violences qu’il a suscitées. Beaucoup d’observateurs ont constaté que la Ligue Démocratique (LD), lors de sa réunion du Bureau politique (BP) du 05 mars 2016, a pris une position en faveur du OUI, sans aucune difficulté, après un « débat, riche et serein », selon les termes du Communiqué qui a été rendu public à la fin de la rencontre. Mais avant la tenue de l’instance délibérative qu’est le Bureau politique, le Secrétariat Permanent (SEP), fidèle à la tradition et à la culture du parti, avait jugé nécessaire d’organiser une large consultation à la base, non seulement sur la question du référendum en tant que tel, mais de façon plus générale, sur les réformes institutionnelles, économiques et sociales , pour prendre le pouls du parti, sur l’ensemble de ces questions qui sont d’une brûlante actualité.