Le système bancaire sénégalais était bien parti à l’orée de l’Indépendance avec deux banques de développement et l’Etat comme actionnaire unique. Il s’agit de la défunte BNDS (Banque Nationale de Développement du Sénégal) et de l’USB (Union Sénégalaise de Banques), ancienne filiale du Crédit Lyonnais nationalisée pour les besoins de la cause.
Archives journalières : 20 avril 2016
L’audition de Fadel Barro, le coordinateur national du mouvement Y’en à Marre par les enquêteurs de l’office national pour la lutte contre la corruption continue de susciter moult commentaires à Dakar et à travers le monde. Cette décision, du Sénégal d’entendre toutes les personnes présumées bénéficiaires des fonds suspects, fait suite à la volonté de la justice de faire la lumière sur cette nébuleuse affaire qui ressemble à tous points de vue aux pratiques de Al Capone, ce célèbre parrain de la mafia sicilienne de New York. Si l’orthodoxie républicaine voudrait que tous les potentiels bénéficiaires de ces fonds -soustraits par le parrain Lamine Diack et ses enfants- soient entendus et certainement châtiés, la fixation faite sur les seules personnes de Khalifa Sall et des membres de Y’en à marre a tout l’air d’un tri sélectif, dans le fonctionnement de la justice à faire la lumière sur cette nébuleuse qui a fini par jeter l’opprobre sur le Sénégal.