Il faut accepter de se regarder en face pour reconnaître ses erreurs et essayer d’y remédier, le sénégalais lambda a bien souvent une attitude marquée par une certaine suffisance par rapport à ses voisins des pays limitrophes et les sociologues pourraient le reconnaître en toute objectivité.
Archives journalières : 25 avril 2016
Dans une contribution intitulée « PAR DELA LE 29 JUIN, LA REPUBLIQUE ! » et publiée le 12 juin 2014, j’évoquais, en perspective des élections départementales et municipales, l’urgence à procéder à la révision de la Loi organique n°96-11 du 22 mars 1996 relative à la limitation du cumul des mandats électifs et de certaines fonctions de même que l’adaptation de la Loi n°72-02 du 1er février 1972 relative à l’organisation de l’administration territoriale modifiée. Deux années plus tard, cette seconde exigence est en voie d’être satisfaite si l’on se réfère au communiqué du dernier Conseil des Ministres tenu le mercredi 20 avril 2016 annonçant, entre autres, le Conseil interministériel d’évaluation de l’acte III de la décentralisation: « … Il convient à cet effet, de renforcer le dialogue entre l’Etat et les Collectivités territoriales, afin d’asseoir la territorialisation des politiques publiques et de procéder à l’actualisation de la loi 72-02 du 1er février 1972 relative à l’organisation de l’administration territoriale et du code général des Collectivités territoriales, ainsi qu’à la finalisation du projet de loi relatif au Haut Conseil des Collectivités territoriales… ».
La république du Sénégal et la république de Gambie sont deux républiques dessinées, l’un dans l’autre, par le Congrès de Berlin il y a de cela plus de cent ans ! Deux républiques pour un même peuple aux relations tricotées serrées. Deux nations sœurs siamoises qui se séparent progressivement et dérivent, chacune vers une direction inconnue qui les éloigne l’une de l’autre, comme deux continents qui dérivent en force vers des horizons incertains. Deux nations liées par les langues, les religions, les croyances, les valeurs, les habitudes, les habitus, les normes et les symboles qui les réunissent mais qui se défont avec le temps, petit à petit, en particulier depuis que le Sénégal a cru bon de croire qu’il pouvait aller faire le bonheur des Gambiens à la place des Gambiens en 1980 et 1981. Échec lamentable d’une aventure militaro-politique répétée qui n’a pas su tisser solides les liens du «mariage forcé» que le savantissime président, Léopold Sedar Senghor et, plus tard, son successeur au trône, le technocrate administrateur président Abdou Abdou-Diouf-Julukaranaïni-Le-
C’est beau de créer la Confédération pour le socialisme et la démocratie (Cds) qui regroupe les partis politiques de la gauche traditionnelle. Mais, nous sommes encore très loin du renouvellement qu’on attend du mouvement de la gauche pour pouvoir porter les luttes actuelles et futures des classes populaires. Les partis politiques traditionnels sont essoufflés et sont incapables de porter un discours novateur, un discours de changement qui redonne confiance au peuple. Il y a une rupture entre les aspirations du peuple et le mouvement quotidien des partis politiques qui se complaisent dans la culture politique traditionnelle, une culture de clientélisme, d’accaparement des ressources publiques et de lutte pour des places au cœur des institutions de l’État.