Le Sénégal serait donc sur la voie de l’émergence parce qu’on construit des infrastructures superflues comme le Centre de conférence international Abdou Diouf, une arène nationale, un train express régional, etc. ! Alors que l’urgence dans le pays profond demeure la construction de routes et d’infrastructures de base, on se complait dans une sorte de misère dorée pour se faire bonne conscience et davantage tromper le citoyen. Alors que le pays profond se meurt dans une misère toujours plus profonde, on crée des institutions inutiles, incertaines et coûteuses pour caser une clientèle politique. Alors que l’impact des Conseils de ministres décentralisés est nul, on continue encore à promettre monts et merveilles aux Sénégalais. La réalité du pays est pourtant d’une étonnante morosité même si le temps d’un référendum a maquillé la grisaille en marron beige. Le Sénégal est comparable à un corps grippé : toutes les parties de ce corps sont affectées par la douleur même si la tête pense à la fête.