« La trahison retombe toujours sur le traître », proverbe yiddish.
Monsieur Modou Diagne Fada estime être un responsable politique d’envergure nationale pour oser prendre ses distances à l’encontre du parti démocratique sénégalais. Cependant, sa stratégie de refondation des instances du PDS cache une réelle volonté de s’approcher du président Macky Sall.
Le député libéral a attendu avec lâcheté la condamnation définitive de monsieur Karim Meissa Wade pour mobiliser ses troupes en vue de déstabiliser et in fine contrôler l’appareil du PDS. Notre homme a attendu longtemps ce moment afin de pouvoir diriger le parti libéral de maître Abdoulaye Wade. Modou Diagne Fada, le militant des années de braises du PDS, s’est senti investi d’une mission historique pour relever le défi du renouveau et poursuivre l’œuvre de maître Wade. Monsieur Diagne Fada pense qu’il est plus légitime que les autres responsables pour prendre les rênes du parti à partir du moment où l’avenir politique de Karim Meissa Wade est compromis.
La perte du pouvoir pousse certains responsables politique du PDS à quitter le navire et à se réfugier vers les prairies marrons de l’APR. Je doute fort que Modou Diagne Fada soit animé seulement par la seule volonté de faire bouger les choses pour permettre au PDS de sortir de sa léthargie. Il avait le devoir moral de rester au sein du parti pour mener son combat « démocratique ». J’estime que la confrontation politique et le combat des idées ne sont possible qu’à l’intérieur des mouvements politiques et non en ameutant les foules du dehors. Le courage politique aurait voulu que Diagne Fada n’attende pas la perte du pouvoir de maître Abdoulaye Wade pour conduire cette fronde au sein du PDS qui ne l’honore pas.
Lorsque maître Abdoulaye Wade avait les manettes du pouvoir, usait à volonté des décrets de nomination, tous ces lâches qui s’agitent maintenant , observaient le profil bas pour ne pas subir des représailles ou quitter les délices du pouvoir. Je suis meurtri de la façon dont nos responsables politiques se comportent au gré des circonstances.
Je pèse mes mots. Modou Diagne Fada doit tout à maître Abdoulaye Wade. Durant toute sa carrière politique, l’ancien président l’avait mis sous son aile protectrice et avait une affection particulière à son égard. N’eut été la magnanimité de maître Abdoulaye Wade, le député Modou Diagne Fada aurait sans aucun doute un banal parcours politique. Il n’était pas le plus instruit de sa génération et il ne s’est illustré que dans les mouvements de grève estudiantine. Avant l’avènement de la première alternance démocratique au Sénégal, Modou Diagne Fada était inconnu du grand public. A part son rôle d’éternel gréviste, il n’avait jamais travaillé .Il suivait partout maître Wade comme son ombre en France comme au Sénégal. Je ne parle pas dans le vide, je suis témoin de cette situation. Notre homme est devenu « important » grâce aux largesses de l’ancien président de la République maître Wade. De guerre lasse dit-il, il accepte le cœur meurtri son exclusion du PDS.
La décision du comité directeur du PDS n’est que la suite logique de l’indiscipline notoire du député Modou Diagne Fada. La discipline de parti aurait exigé que ce dernier accepte de bonne foi de laisser sa collègue Madame Aida Mbodj devenir la présidente du groupe libéral au sein de l’Assemblée nationale. Lorsqu’il fut promu pour diriger le groupe libéral au sein de l’hémicycle, il en était fier et pourtant Diagne Fada n’était pas le plus qualifié voire le plus méritant des responsables du PDS. L’élégance aurait voulu qu’il fasse profil bas et cédât la présidence à la députée Aida Mbodj, en homme politique responsable. C’est sûrement les avantages liés à ce statut qui l’empêchent de se comporter dignement.
Modou Diagne Fada n’est pas un modèle pour la jeunesse sénégalaise. Ce genre d’individus ne doivent pas être choisis pour diriger nos ministères ou nos administrations. Le pays a besoin d’hommes ou de femmes qualifiés, honnêtes et qui ont un sens très élevé de l’intérêt général et du bien public, et non de sinistres personnages qui ne vivent que de combines, de trahisons et de compromissions sur le dos de la nation.
Être un politicien ne doit pas constituer un métier ou un moyen d’ascension sociale. Être politicien , C’est œuvrer et participer au développement économique et au progrès social de la nation. Être politicien, ce n’est pas et ne doit pas devenir un refuge lorsqu’on ne sait rien faire de sa vie par manque de qualification professionnelle. Être politicien, ce n’est pas un outil pour à la fois aliéner et utiliser un groupe de citoyens afin de devenir un député du peuple. Créer un parti politique avec comme seule ambition de s’approcher voire de s’accrocher du pouvoir est un véritable cancer qui menace la société sénégalaise. Modou Diagne Fada doit avoir le courage , l’honnêteté et la dignité de démissionner de son poste de président du groupe parlementaire libéral à partir du moment où il a reconnu et accepté publiquement son exclusion du PDS. Toute autre attitude relèverait de la forfaiture et de la lâcheté.
S’agissant de Monsieur Aliou Sow, il ne doit pas accepter d’être investi comme député libéral puisqu’il a pris ses distances avec le PDS et créé son propre mouvement politique. S’il est élu député, c’est uniquement sur la base de son appartenance au PDS. Monsieur Aliou Sow ne doit pas trahir son ancien mentor maître Abdoulaye Wade puisqu’il lui doit tout en politique et les fonctions occupées dans la République du Sénégal. Il n’est pas de votre rôle et de votre statut de docteur de participer à la campagne politique de déstabilisation du PDS orchestrée par le haineux président par défaut Macky Sall. Il ne vous appartient pas de contester la manière dont les membres du PDS se mobilisent pour faire face à un pouvoir qui les opprime et qui leur refuse leurs droits garantis par la Constitution. Que vos anciens compagnons du comité directeur du PDS complotent contre vous , ce n’est pas acceptable et c’est même condamnable. Cependant, vous ne devez pas leur donner raison sur vous en acceptant de remplacer maître Ousmane Ngom, l’autre éternel traître, qui devrait être traduit en justice pour malversations financières et enrichissement illicite. Moralement, vous ne pouvez pas siéger à l’Assemblée nationale et priver le PDS de son droit à un député pour continuer son opposition contre le régime de Macky Sall. Vous n’avez pas le droit de vous rabaisser et de fouler au pied votre dignité pour un poste alors que vous avez un métier estimable contrairement à Modou Diagne Fada qui ne vit qu’au crochet de la nation depuis 15 ans. Vous avez plus d’utilité pour contribuer à la formation d’étudiants sénégalais et vous devez patiemment attendre les élections législatives de 2017 pour présenter votre programme et votre candidature . Vous ne devez pas écouter l’appel des haineux du camp présidentiel et de ses affidés à l’Assemblée nationale puisque vous nous dites que vous êtes un homme ayant un sens des valeurs.
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