Le principal et le seul enseignement pratique qu’il a fallu tirer des résultats des consultations populaires organisées depuis le début de la présente décennie, ou même au-delà, est celui-ci : des idoles sont en voie de disparition, et de nouvelles sont en train de naître. En effet, le crépuscule des idoles ne date pas des dernières consultations référendaires. C’est plutôt depuis plus d’une décennie que ce phénomène se manifeste sur la scène de la sociologie politique locale. Par ces vocables : «anciennes idoles», nous désignons une catégorie sociale bien déterminée, à savoir celle des princes et des princesses des oligarchies religieuses et de l’aristocratie républicaine. La classe antipodique est celle des «nouvelles idoles» que constituent les lutteurs des arènes, les professionnels du foot, les musiciens, les comédiens et les aphrodites propulsées au-devant de la scène par le vaste réseau médiatique. La liste peut bien être allongée.