Un même peuple séparé par une frontière artificielle, c’est bien le cas de la Gambie et du Sénégal. Un jour, il ya plus de 30 ans, j’ai atterri à Banjul avec un avion, le soir, j’ai assisté à un spectacle animé par un artiste sénégalais, Youssou Ndour, je crois. J’avais l’impression qu’il n’y avait pas de différence entre Banjul, Thiès ou Kaolack quand j’ai vu les Gambiens danser et vibrer comme nous. Pourtant, malgré notre culture commune wolof, diola, mandingue et autres et la tentative avortée de la Sénégambie, nous sommes toujours séparés par la frontière tracée par les colonisateurs européens.
Archives journalières : 4 mai 2016
Dans une contribution antérieure (« Le temps de lever le coude »), nous avons, nous appuyant sur le « Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes » présenté par l’Inspection générale d’Etat (IGE) en juillet 2013, passé en revue certains « actes caractéristiques de mal gouvernance financière », notamment au niveau de la Société africaine de Raffinage (SAR). L’homme au cœur de ce « brigandage » organisé est connu, même si son nom n’a pas été cité dans le Rapport. Nous allons, dans ce texte, nous arrêter sur d’autres « actes caractéristiques de mal gouvernance financière », qui ont eu pour cadre le Parc automobile de l’Etat, où l’IGE a fait des investigations.
Nos indépendances formelles ont fini de démontrer une chose : nos pays sont encore en grande partie des fantoches d’un occident dominateur. Nous parlions hier des césures hydrologiques qui ont fini d’installer à nos frontières des kalachnicov à la place des Kadiandou. Nos villes et villages sont sans électricité au moment où l’ensoleillement permet d’explorer et d’exploiter les immenses ressources énergétiques solaires. Nos pays sont ceinturés par des fleuves, des cours d’eau, nous préférons appeler à des guerres fracticides au lieu d’exploiter ce potentiel hydrologique en valeur énergétique.