La notion de dialogue politique qui doit en soi être une pratique ou une culture politique, est au Sénégal objet de débats stériles, voire de disputes. Ce paradoxe est révélateur d’une grande tare de notre démocratie : ce ne sont pas les idées qui forgent notre destin, mais la duperie, la magie, l’argent et la violence. Le dialogue est à la fois une aptitude intellectuelle et une vertu morale : c’est dès lors évident que, dans un univers où la médiocrité et la corruption morale règnent, le dialogue ne peut prospérer.