Encore une fois et c’est devenu une rengaine politique qui consacre, en dépit des insanités d’esprit des partisans du Président Macky Sall, le leadership du Président Idrissa Seck sur l’opposition politique. Pourquoi tant de hargne et d’acharnement sur un homme politique qualifié prétendument « homme du passé » et qui parait-il, voit son électorat « fondre comme beurre au soleil » ? Chaque fois qu’il pointe de son index le zénith et le nadir, la meute « apériste » sort les crocs acérés pour lui mordre et couper le doigt.
Après que le bien-nommé Hamidou Kassé eut fracassé sa plume sur son incompétence à élever le débat et son impertinence dans ses critiques nulles contre Idy, c’est le lieu de sortir l’artillerie lourde pour le torpiller. Mimi Touré haut responsable de l’APR et le fameux Madiambal, ont été actionnés pour tenter de le décrédibiliser. Entreprise de diabolisation récurrente depuis les feuilletons fabriqués par « il est midi » de l’époque et qui se poursuivent aujourd’hui par des mains sales et des gorges profondes.
Madiambal cherche sciemment à nous replonger dans le passé trouble des relations entre Wade et Idy, pour ressusciter les hostilités de l’un vers l’autre, dans un rappel des faits tronqués et reformulés à sa version perfide. Le terme de « grand bandit » qui se partage le butin, ainsi que l’affirmation : « …nos soucis d’argent sont terminés », sont des propos de Wade que relatait Idy. C’est de notoriété publique. En outre, tous les propos malencontreux prononcés par Idy étaient en réponse aux mensonges grotesques et monstrueux proférés à son encontre. Il est tendancieux de rapporter les réponses sans les accusations qui les ont occasionnées. Passer sous silence les attaques ignobles dont Idy a fait l’objet par le trio Wade-Karim-Macky avec tout l’appareil d’Etat en leur possession, pendant une dizaine d’années, pour le détruire politiquement et même physiquement et vouloir accuser seul Idy d’avoir utilisé les maigres armes à sa portée, relève de la supercherie intellectuelle. Madiambal qui ne rate jamais une occasion de brocarder la gestion calamiteuse des Wade, se garde bien portant de dire que Macky a été associé étroitement à cette gestion « … au poste de Premier Ministre et …exerça cette fonction pendant une durée trois fois supérieure (exagération) à la sienne (Idrissa Seck)… ». Si Macky a réussi à faire réélire Abdoulaye Wade en 2007 pour notre malheur et le sien, il ne faut pas oublier qu’Idy avait réussi à le faire élire après 26 ans d’opposition.
Madiambal nous affirme sans rire et sans se boucher le nez, que la gouvernance du Sénégal est citée en exemple… par les institutions internationales. C’est bien pourquoi ces mêmes institutions nous classent parmi les 25 pays les plus pauvres au monde. Ridicule ! Il oublie de rappeler que durant la période 2002 à 2004 la croissance du PIB sénégalais a atteint les 6.5%, taux actuel après une dizaine d’années de repli, sous la gouvernance conjuguée de Wade et Macky. Il va jusqu’à mettre en doute la foi d’Idy parce qu’il n’accepterait pas la volonté divine qui a fait de Macky Sall 4e Président de la République. Un faux argument ficelé pour compenser la supériorité manifeste de « marra nongo daara » sur Macky. Idy a portant toujours affirmé ne pas vouloir l’encombrer car c’est lui le Président élu par les sénégalais. Mais Madiambal ne se soucie pas de vérité des faits, seul lui importe de dire ce qui plait au maître pour mériter de ses bonnes grâces. Comme autre élément de langage érigé en piques et en concert pour attaquer Idy, il étale les noms de ceux qui l’ont quitté. Posons sur la balance les noms des transhumants qui ont rejoint le « Macky » et laissons le peuple juger demain. Il ne résiste pas non plus à l’idée d’évoquer le soi-disant « scandale des chantiers de Thiès », pourtant affaire classée sans suite mais servant toujours d’épouvantail pour faire d’un complot une vérité fabriquée pour manipuler l’opinion. Madiambal devrait pourtant être vacciné de ces histoires montées de toutes pièces comme savaient le faire Wade et ses acolytes, car l’affaire Thierno Lo-Madiambal, elle aussi classée sans suite par la Cnlcc, lui avait posé une très mauvaise étiquette sur le dos. Plus récemment, avec Pierre Atepa et son mouton de Tabaski à lui offert, ont fini d’asseoir sa réputation de mercenaire de la plume sur la place publique. Dans la sphère journalistique sénégalaise, les professionnels susurrent qu’il est un contre-exemple et représente tout ce qu’un journaliste ne doit pas faire. Mais avec lui, il ne faut désespérer de rien, il est capable de défendre une chose et son contraire, en des temps et lieux différents. Je lui fais grâce de ressortir ses élucubrations sur Idy et sur Macky dans la période 2004-2007. L’homme manie l’art de retourner sa veste toujours du bon endroit. C’est son droit le plus absolu d’attaquer Idy mais pas en service commandé par celui dont il dit qu’il n’a jamais proféré du mal à l’endroit de ses adversaires. En effet son style est de faire faire le sale boulot par les autres. Pour cela il a dans sa besace une cohorte de gazetiers sous son commandement. Macky n’est pas plus vertueux qu’Idrissa, car le respect de sa parole et de ses engagements ne sont pas chez lui des principes cardinaux. L’histoire le jugera ainsi. Alors, « Macky chouchou de la communauté internationale », c’est du « griotisme » à deux sous. Le notable Haj Mansour assure et assume mieux ce rôle.
Dans un autre registre plus surprenant mais avec plus de tenue, Mimi Touré tient le rôle de « débatteur en chef » faute de mieux. D’emblée faisons-lui observer que nous attendons ne serait-ce qu’une ébauche de dialogue depuis l’accession du Président Macky au pouvoir. L’absence de dialogue est ce qui ébranle et fragilise la coalition au pouvoir. Le manque de dialogue est ce qui a conduit l’Assemblée Nationale dans un recul démocratique manifeste et sans précédent dans l’histoire récente de cette institution. Le refus du dialogue politique autour des points de la réforme constitutionnelle, est sans conteste la raison de l’abstentionnisme record enregistré lors dernier référendum. Son chef de parti et chef d’Etat a systématiquement refusé toute concertation dans toutes ses décisions engageant les intérêts vitaux de la nation. Il a toujours agi seul et s’est trompé seul dans bien des cas soulevés par la presse. Urgence ou pas, nos soldats ne sont pas prêts pour aller servir de chair à canon au Yémen. Décision personnelle et solitaire sur un sujet dont la vitalité est au- dessus de ses intérêts crypto-personnels. Lorsqu’il s’est agi de mobiliser les citoyens et l’opinion publique pour établir les voies et moyens de faire face aux périls terroristes qui nous menacent directement et indirectement, le roi Macky n’a pas jugé nécessaire de se concerter avec son opposition. Par ailleurs, sur le plan économique, son PSE qui engage le pays semble-t-il pour 25 ans, n’a eu que les consultations d’un cabinet International et l’aval de ses collaborateurs, dans un mépris total de cette même opposition politique.
En outre, quel dialogue peut-il y avoir dans une pendaison, entre le supplicié et son bourreau, si ce n’est pour savoir comment ficeler le nœud : Nœud coulant collier ou nœud coulant crochet ? Après avoir saigné, décapité et dépecé le PDS, il juge maintenant utile de vendre la peau de ce parti en attendant de distribuer les étrennes de la prochaine Tabaski aux potentiels transhumants. Là aussi, il n’avait pas accepté de discuter d’une quelconque réforme de la CREI pour rendre ce vestige d’un passé judiciaire pas très orthodoxe, plus conforme aux normes du droit évolutif. Il a actionné cet instrument sans état d’âme pour discréditer et éliminer des adversaires politiques non désirés en levant le coude sur leurs dossiers transmis aux juges. Un règlement de comptes sous des allures de redditions de comptes, maniant à perfection comme toujours, l’art de prêcher le faux pour savoir et avoir le vrai but recherché.
Mimi Touré qui aspire à de grandes ambitions politiques, n’a certainement pas conscience de servir de faire-valoir pour son poulain. C’est un rôle ingrat tel le fusible qui saute au premier court-circuit. Dans sa réponse à Idy, mal à l’aise dans cette posture, elle s’est fourvoyée en nous servant l’argument impertinent et inexact de la comparaison entre le « Conseil Suprême de la République » et les « organes de transition » qui existent dans les pays en conflit ou sortis de guerre. Des institutions instituant des consultations et des concertations régulières et élargies aux experts et hommes politiques de l’opposition, existent dans plusieurs pays occidentaux, sans qu’il y ait eu des situations de crises ou sorties de crise. Le Canada et la Suisse en fournissent de bons exemples à étudier. N’ayez crainte Madame, Le conseil suprême de la république n’est pas pour supplanter le Président de la République, encore moins pour propulser Idy à sa place, mais pour aider tout Président actuel ou futur, à mieux appréhender les grandes questions à enjeux vitaux pour le pays. Il ne s’agit de mettre le pays « sous administration provisoire » ni mettre le Président « sous tutelle ». Soyons sérieux sur les questions sérieuses qui intéressent le pays et la nation. Parlons de l’Etat et de bonne gouvernance, en lieu et place des fortunes et trajectoires personnelles.
Instaurer un dialogue pérenne et non de circonstance, participe de la consolidation et de l’approfondissement de la démocratie. Les institutions en place ne favorisent pas ce dialogue permanent contradictoire et fructueux. Elles sont sous l’influence politique présidentielle hypertrophique et démontrent leur inefficacité notoire. La crise de l’enseignement et de l’éducation qui perdure, secteur hautement vital, en est une illustration. Le cadre de concertation de la coalition qu’est Benno Bok Yakkaar a également montré ses limites. Macky décide seul et se trompe seul. Le sort réservé aux conclusions de la CNRI en est un exemple déplorable. Macky en est-il capable ? Non ! Pour preuve, un autre son de cloche émane de son porte-parole Seydou Gueye : «Il ne saurait s’agir d’assigner au dialogue une quelconque finalité de négociations ou de retrouvailles libérales ». Fermer le ban ! Il était juste question d’appâter quelques transhumants pour poursuivre la saignée des libéraux. C’est du « dialogue mackyavélique » qui ne déroge pas à la méthode et à la règle appliquées depuis toujours par Macky : Duplicité et duperie.
Madame le Premier Ministre, vous avez raison : « Tout modèle démocratique est perfectible ». Les avancées démocratiques acquises au Sénégal ont permis à Macky d’être bien élu, en étant sorti des rangs de l’opposition qui a mené de dures combats et payé de lourds sacrifices pour ce faire. Mais aujourd’hui une opposition s’organise, se fortifie et se dresse face à lui, pour lutter contre les reculs démocratiques fomentés par son régime, avec un leadership « real one » qui fait preuve de grande responsabilité et de crédibilité au fur et à mesure que vous lui renvoyez un mépris coupable. Le peuple de la grande majorité silencieuse l’écoute et va finir par l’entendre. INCHAALLAH !
Cherif Ben Amar Ndiaye
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