Entreprise Snedai : Bictogo, un scandale Mackyen de plus
Triste Sénégal ! Après l’enrôlement des sociétés chinoises exclues de tous les marchés financés par la Banque mondiale pour corruption avérée, nous accueillons maintenant M. Bictogo, « ministre ivoirien sous Alassane Ouattara, licencié pour une affaire de corruption », pour gouter à la corruption à la sauce africaine !
Quand l’on parcourt la liste des employés de la société Snedai, on est effondré par les impertinentes accointances avec Macky, sa famille, ses collaborateurs et ses proches. Nous comprenons en conséquence pourquoi cette société à été dédommagée à hauteur de douze milliards, par la contraction d’un emprunt de l’Etat sur instruction de Macky sans doute !
L’appétit venant en mangeant, cette société est également attributaire d’un marché de 65 milliards pour la construction d’une université, en partenariat avec Abdou Lahat KA, qui a dans la foulée marqué publiquement son adhésion à l’APR.
Aujourd’hui désormais, nous pouvons donc dire avec Macky que c’est la famille et la clique de copains et autres frères des loges maçonniques avant le parti, et le parti avant la patrie!
Cette situation est la manifestation d’un affairisme d’Etat dont la conséquence est la substitution de l’Etat aux entreprises locales, pour contracter avec d’autres entreprises étrangères des marchés financés par nos pauvres deniers publics pour le bénéfice de sénégalais cachés dans les arcanes du pouvoir et que Macky enrichit subrepticement. Pour le reste, la magie du contrat de partenariat public privé et ses juteuses commissions occultes à la clé opère à tout va.
Ne soyons donc pas étonnés d’être à la seizième place des pays d’Afrique les plus endettés, sans voir les résultats au plan de notre développement économique et social qui peuvent expliquer cet état de fait.
Aujourd’hui que la presse est aux ordres et qu’il y’a une foultitude d’amuseurs de la galerie qui l’animent avec des polémiques futiles largement amplifiées, Macky et son régime peuvent librement s’adonner à des pratiques pires que celles que la société civile dénonçait aux temps de Me Wade.
Macky, ses voyages, ses injurieurs et son dialogue de la dernière chance
Je disais que nous prenions de plus en plus des allures de république bananière. Madiambal Diagne à bien raison de dire que pour deux pauvres chiens renifleurs, la République n’avait aucune raison d’être mobilisée et la chose largement diffusée comme s’il s’agissait d’un événement
C’est que quand l’on n’a aucun sujet à débattre, on se contente de chiens écrasés et en la matière, à force de voyager comme un forcené des airs, il est impossible aux journalistes laudateurs panégyristes de service de toujours renouveler la performance d’exprimer avec emphase et pertinence « l’enthousiasme » et le « caractère historique et hautement important » des visites, sommets et autres rencontres internationales que Macky parcourt comme un pic assiette court les cocktails et autres pauses café!
Et que dire des injurieurs publics de l’APR qui crient, caquètent, sifflent, injurient et crient haro sur toute personnalité suffisamment lucide pour voir que nous allons droit vers le mur ?
Ne brulons pas aujourd’hui ce que nous avons adoré hier, ce n’est pas bien. Apprenons à répondre aux faits par les faits et à installer un débat civilisé entre responsables.
Je conçois que cela leur soit difficile, aux gens de ce parti. Quand en effet on a raté son éducation et qu’on ne s’est pas rattrapé par son instruction, on ne peut que recourir à l’argument de la force ou de l’injure facile. Malheureusement ceux qui se piquent aujourd’hui d’être les lumières qui vont conduire notre pays vers l’émergence n’en ont ni l’intelligence, ni les compétences, ni l’éducation, ni la mesure, ni la probité morale.
Le Sénégal va vers de grands défis à relever absolument, dans un contexte des plus concurrentiels où nous ne pouvons plus nous permettre d’être en retard, surtout que dès janvier 2017, nous devrons appliquer la directive 06 de l’UEMOA, avec l’adoption de nouveaux instruments de gestion publique qui opéreront de grands changements structurels pour notre pays. J’ai comme l’impression que Macky ne les appréhende pas suffisamment, en privilégiant le temps de la polémique sur celle de l’échange, et de l’action.
Il est encore une fois temps que les fondements de l’émergence de notre pays soient posés : aucun pays au monde ne s’est développé à force de parler, certes, mais un dialogue national sur les questions fondamentales de l’heure s’impose, et que ce dialogue dépasse les débats de personnes, pour aboutir à des consensus forts sur tous les plans : la reddition des comptes, l’audit des finances publiques, la question de l’éducation, le pilotage et la mise en œuvre de l’acte trois de la décentralisation, la réforme du système de santé et j’en passe.
Alors seulement, nous pourrons dépasser les clivages politiques, et répondre à l’invitation de Macky de contribuer avec lui, à ses côtés, à relever ensemble le défi de l’impulsion du développement économique et social de ce pays, qui nous appartient à tous.
Lamine Diack : l’inexorable chute d’un mythe
Un patriarche avide de gloire tombé de son piédestal, oublié de ses courtisans, entrant dans l’Histoire par la petite porte ; poussé par un fils indigne lié à l’une des plus prestigieuses familles de ce pays auquel il a donné la honte. Une fratrie, cupides maitres-chanteurs coupables de délit d’abus de faiblesse abandonnant lâchement leur vieux pater gâteux aux mains d’une justice à cheval sur la reddition des comptes.
Voilà la tragi-comique histoire d’un pauvre homme sans qualités qui aura voulu vivre un destin héroïque. L’exemplarité ne s’acquière pas quand le destin vous porte au pinacle, elle est la synthèse de votre éducation et de votre instruction, et un élément essentiel couplé à la compétence qui permet d’arriver à l’excellence : c’est par là que l’on devient un modèle, une référence. Tout ce que Lamine DIACK n’aura pas été capable d’être.
Il aura en conséquence raté jusqu’à l’éducation de ses enfants, devenus par la force de l’appât du gain facile des petits voyous. Des truands. Des maitres chanteurs encensés par le chanteur circonstanciel, viralement opportuniste, notre Youssou Ndour national.
Ceux qui doutaient de sa culpabilité et lui manifestaient leur solidarité agissante sont maintenant édifiés, d’autant plus qu’il cherche dorénavant à négocier une caution moins élevée pour s’éviter un séjour carcéral inconfortable : qu’ils se cotisent donc pour qu’il réunisse la somme exigée!
Il en est ainsi de tous ces hommes par qui le scandale arrive et contre lesquels touts les citoyens épris de justice persiflent, pour exprimer leur frustration de ne pouvoir obtenir que les institutions judiciaires se penchent sur ce scandale, au lieu, à l’exemple de l’OFNAC d’aller s’occuper d’emprisonner un petit chef de services des mines à Louga.
Cissé Kane NDAO
Président de l’AD.E.R
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