Les révélations de l’inspecteur Ousmane SONKO posent, en bout de ligne et, au-delà du seul cas des députés, la question de la transparence et de la régularité des obligations fiscales au niveau des entreprises et des particuliers.
Archives journalières : 26 mai 2016
Ailleurs, dans un Etat de droit ou vraiment sérieux, pour un scandale, infiniment, moins grave que celui-ci, le président de la République aurait pris, immédiatement, des mesures de sauvegarde et des sanctions sévères à l’encontre de tous ceux qui sont impliqués dans une telle affaire, en attendant que les choses soient éclaircies et des têtes tombées. Et logiquement, dans un pays où la justice est indépendante, équitable, prévoyante, attentive et attentionnée, une enquête diligente y aurait été ouverte ipso facto, par le Procureur de la République, dès le bruissement sur cette affaire, afin de savoir exactement, de quoi il s’agit dans le fond. Il est, d’ailleurs, étonnant dans le cas du Sénégal, où il existe un organisme habilité, qui a été justement créé à cet effet, dans le but de lutter contre ces genres de malversations, à savoir : l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Dès lors, ce dernier devrait s’auto-saisir, en déclenchant, sans attendre un ordre, la procédure de vérification au niveau de l’Assemblée nationale. Mais hélas, de tout cela, il n’en a été rien, jusqu’à présent, en tout cas.
La responsabilité du Ministre d’Elevage et des Productions animales (M. E. P. A.) est largement engagée dans cette surprenante et gravissime affaire de vente de viande d’âne, en grande quantité, et de cuisses de poulet avariées. Le Conseil des Ministres du mercredi 25 mai 2016 est, certes, revenu sur la question et a annoncé le prochain audit de la SOGAS (Société de Gestion des Abattoirs du Sénégal), mais en vérité, c’est bien le ministre de l’Elevage et des Productions animales, ainsi que ses démembrements qui auraient dû être sanctionnés. A travers ses deux Directions : La Direction des Services Vétérinaires( DSV) et la Direction des Industries Animales (DIA), le ministère a en charge, entre autres, de :
Macky Sall est un président trop ordinaire : ses petits calculs politiques sont désormais prévisibles par le citoyen le plus modeste. Ce que tout le monde prédisait est finalement arrivé : on a trouvé à Ousmane T. Dieng un strapontin. Tel un antiévolutionniste, « l’organe crée la fonction » chez Macky Sall : on créé d’abord des institutions (pour récompenser une clientèle politique) et ensuite on va leur trouver une fonction parmi celles qui sont dévolues aux institutions classiques de la république. Créer un haut conseil des collectivités locales sous le prétexte de l’acte 3 de la décentralisation alors qu’il suffisait de réformer le conseil économique social et environnemental pour l’adapter aux impératifs de cette décentralisation, c’est indécent. Notre pays ne mérite pas un tel partage éhonté du gâteau ! Tel un charcutier politique, notre président excelle dans l’art du charcutage : FONGIP, BNDE, ANEJ, PUDC, HCCL…. Cette infinité d’agences grève nos maigres ressources et donne l’impression d’une absence de mouvement que l’on veut occulter en pédalant dans le vent. Cette « folklorisation » de notre État est un croche-pied fait à notre démocratie, car on fait de la république la bête de somme de la politique clientéliste et populiste.
Le premier chef du premier gouvernement de la seconde alternance est désormais engagé sur le terrain politique après plus de deux ans d’observation et de préparation. Avec l’idée d’aller au bout de ses ambitions. Mais en amont, il faudrait qu’il se débarrasse de son «mentor» politique, Macky Sall. Une autre histoire.
Insoutenables, ces images, qui ont fait le tour du monde, des ânes abattus un peu partout et du riz avarié servis à une population de plus en plus désemparée. Le spectateur incrédule n’en croit pas ses yeux. Ça se passe où, en quelle époque ? Est-ce un documentaire historique ? Il faut pourtant se rendre à l’évidence, dût on se pincer pour le croire ? Ces images terrifiantes ont bien lieu effectivement aujourd’hui, à partir du Sénégal. Que s’est-il passé dans notre pays ? Une guerre meurtrière ? Une catastrophe naturelle ou industrielle sans précèdent ? Rien sinon les conséquences logiques d’une société qui a cultivé trop longtemps une autosatisfaction et un nombrilisme que rien ne justifient.
Le dialogue avec les forces vives de la nation, initié par le Président de la République, a fini de nous réconcilier avec nos bonnes mœurs politiques.