Ailleurs, dans un Etat de droit ou vraiment sérieux, pour un scandale, infiniment, moins grave que celui-ci, le président de la République aurait pris, immédiatement, des mesures de sauvegarde et des sanctions sévères à l’encontre de tous ceux qui sont impliqués dans une telle affaire, en attendant que les choses soient éclaircies et des têtes tombées. Et logiquement, dans un pays où la justice est indépendante, équitable, prévoyante, attentive et attentionnée, une enquête diligente y aurait été ouverte ipso facto, par le Procureur de la République, dès le bruissement sur cette affaire, afin de savoir exactement, de quoi il s’agit dans le fond. Il est, d’ailleurs, étonnant dans le cas du Sénégal, où il existe un organisme habilité, qui a été justement créé à cet effet, dans le but de lutter contre ces genres de malversations, à savoir : l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Dès lors, ce dernier devrait s’auto-saisir, en déclenchant, sans attendre un ordre, la procédure de vérification au niveau de l’Assemblée nationale. Mais hélas, de tout cela, il n’en a été rien, jusqu’à présent, en tout cas.