Après l’enrôlement des sociétés chinoises exclues de tous les marchés financés par la Banque mondiale pour corruption avérée, nous avons accueilli M. Bictogo, « ministre ivoirien sous Alassane Ouattara, licencié pour une affaire de corruption », pour gouter à la corruption à la sauce africaine !
Quand l’on parcourt la liste des employés de sa société Snedai, on est effondré par les impertinentes accointances avec Macky, sa famille, ses collaborateurs et ses proches. Nous comprenons en conséquence pourquoi cette société à été dédommagée à hauteur de treize milliards, par la contraction d’un emprunt de l’Etat sur instruction de Macky sans doute !
L’appétit venant en mangeant, cette société est également attributaire d’un marché de 65 milliards pour la construction d’une université, en partenariat avec Abdou Lahat KA, qui a dans la foulée marqué publiquement son adhésion à l’APR.
Aujourd’hui désormais, nous pouvons donc dire avec Macky que c’est la famille et la clique de copains et autres frères des loges maçonniques avant le parti, et le parti avant la patrie!
Cette situation est la manifestation d’un affairisme d’Etat dont la conséquence est la substitution de l’Etat aux entreprises locales, pour contracter avec d’autres entreprises étrangères des marchés financés par nos pauvres deniers publics pour le bénéfice de sénégalais cachés dans les arcanes du pouvoir et que Macky enrichit subrepticement. Pour le reste, la magie du contrat de partenariat public privé et ses juteuses commissions occultes à la clé opère à tout va.
Quand l’on sait que cette société aura floué l’Etat du Sénégal d’un montant plus élevé que ce qu’elle aura reçu à titre de dédommagements, il urge que l’OFNAC s’autosaisisse de ce scandale aux ramifications profondément engoncées au cœur du pouvoir, s’il lui reste un brin de pouvoir d’action, tellement l’onde de choc de la publication de son rapport aura dressé contre elle ses propres initiateurs qui sont désormais ses plus grands pourfendeurs.
La sortie de l’ex premier ministre Abdoul Mbaye qui explique dans les détails cette sordide affaire à laquelle on aura voulu l’associer en vain a le mérite de nous éclairer sur l’étendue des deals et autres détournements de deniers publics par le subterfuge des autorisations de marchés par gré à gré dont auront abusé tous les ministres de Macky. Simplement, du moment que pour le cas spécifique de Bictogo, Abdoul Mbaye n’a pas autorisé le gré à gré, il convient de se demander par quel subterfuge Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre du tourisme de l’époque aura réussi à contourner son autorisation pour faire signer légalement ce contrat léonin au bénéfice de ce monsieur corrompu qui aura siphonné autant qu’il l’a voulu nos deniers publics.
M. Bictogo n’a d’autres qualités ou compétences que de se présenter comme un ami de Macky.
A ce rythme, si nos pauvres deniers publics doivent continuer à rétribuer grassement toutes les relations d’amitiés de Macky, nous serons très prochainement au premier rang des pays africains les plus endettés, d’autant plus que nous en sommes réduits désormais à emprunter pour payer ses dettes amicales.
Karim Wade payait celles de son ami Bibo. Macky itou.
Aujourd’hui que la presse est aux ordres et qu’il ya une foultitude d’amuseurs de la galerie qui l’animent avec des polémiques futiles largement amplifiées, Macky et son régime peuvent librement s’adonner à des pratiques pires que celles que la société civile dénonçait aux temps de Me Wade, du moment que l’on réussit à détourner l’attention des citoyens sénégalais des vraies questions de l’heure.
Jusqu’à quand ?
Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R
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