Mes bien chers compatriotes.
A Nafiland le Sénégal de l’au-delà, il est raconté qu’au mois d’avril de l’an Deux mille, beaucoup de sénégalais ont échappé au lynchage populaire pour avoir proféré un jugement négatif ou une opinion insipide sur le vieux opposant qui venait d’accéder au pouvoir en bénéficiant du soutien d’un peuple irrité par quarante années de gouvernance malsaine et qui est allé le ramener de France pour son renom. Après son investiture la population jeune se tondait la tête à nu et portait des bretelles, inusuelles à cet âge, pour l’imiter et lui signifier l’espoir qu’elle fondait en lui. Pour ce qu’il incarnait, ce troisième président fut flatté par son peuple comme jamais aucun président de l’ouest africain ne l’avait été.
En cet instant le nouvel élu, quelque peu ignorant de la grandeur de sa charge se dévoila en s’impliquant ouvertement dans la vente d’un cinéma à Dakar(le Paris). Sa moralité nous est d’avantage révélée par la danse du lion que raconte son clone ; dans laquelle il lui disait : « Nous sommes à l’abri des soucis d’argent. » N’oublions jamais que le nouvel élu raconte lui même que son disciple avait vendu sa maison pour les besoins de la campagne électorale présidentielle de l’an Deux mille, parce que le parti, c’est-à-dire lui-même n’avait aucun sou.
Ainsi démarrait le magistère des vaches grasses de l’avocat ou l’argent et le patrimoine foncier du Sénégal furent dilapidés outrageusement sans compter la caisse noire sans fond. Cependant sitôt grisé par le trop d’honneur, sa nature qui s’émergeait d’emblée dans sa jubilation en face de l’argent, l’a submergé et il s’est mu en l’âne porteur de reliques, « recevant comme siens l’encens et les cantiques; s’imaginant qu’on l’adorait et qui dans cette pensée se carrait » en transformant son humble fils qui n’était pas politicien en ce demi-dieu qui narguait les pauvres sénégalais avec jets privés et autres accumulations de nominations, pour le non mérite d’être son rejeton.
Ce chef d’état oubliant qu’il était représentant du peuple qui lui avait confié épisodiquement les rennes du pouvoir à voulu l’abuser en transformant son stupide et nauséabond rêve d’être roi en réalité. Il chercha à élire son fils, quand le peuple le réveilla par des cris des pierres et les urnes en lui notifiant, comme dans la fable : « Maître Baudet, ôtez-vous de l’esprit une vanité si folle. Ce n’est pas vous, c’est l’idole, à qui cet honneur se rend, et que la gloire est due. » Aucun chef d’état n’a jamais été autant hué houspillé, honni par son peuple que le fameux troisième chef d’état du Sénégal.Mais oui le peuple est souverain. Ce truisme est connu de tous, Cependant aucun chef d’état ne le comprend à temps.
Aujourd’hui, au détriment du peuple laborieux, n’importe qui dit avoir reçu de fabuleux pactoles du président-avocat qui lui-même n’avait pas un traite guinée à la veille de son élection. Chacun se souvient de sa géniale marche bleue inspirée par le manque d’argent. A présent l’ancien président clame haut et fort que son argent lui avait volé de sorte qu’il ne pouvait pas nantir son parti au référendum. Où se trouvait cet argent? Était-il enterré quelque part au Sénégal, d’où venait-il ? Qui le lui a volé ? Autant de questions que se posent les nafilandais et que ne font pas les sénégalais, tant mystifiés que cela leur parait naturel. Ce pauvre peuple a été muselé à l’usure par la mystification.
Cette Histoire élémentaire à ne jamais oublier, est enseignée dans toutes les écoles de Nafiland, le Sénégal de l’au-delà, et aussi dans les cours de citoyenneté et patriotisme. Ainsi les nafilandais se désolent amèrement de l’amnésie collective des sénégalais, qui les ramène toujours aux tares qu’ils ont combattues comme un cercle vicieux ; qu’ils doivent impérativement briser pour pouvoir façonner un peuple dont les citoyens seront forts probes, travailleurs, honnêtes, humbles et patriotes ; quelque soient leurs fonctions. Afin, que nous puissions émerger et changer de vie.
Patriotiquement vôtre
Papa Amadou Ndiaye
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