L’Accord de Partenariat Economique (APE) entre l’Union Européenne et l’Afrique de l’Ouest, dont le Sénégal, occasionne des réactions diverses chez nos compatriotes, qu’ils soient des hommes politiques ou des citoyens simples. L’ancien Premier Ministre Idrissa Seck propose leur réécriture ; l’Honorable député Thierno Bocoum dénonce leur caractère néo-colonialiste ; par contre, le Journaliste El Malik Seck voit des opportunités ; enfin, l’ancien Ministre Amadou Tidiane Wone recommande une prudence et déclame un NON.
Archives journalières : 30 mai 2016
Un certain 28 Mai sera institué journée du dialogue national. L’opinion se questionnera sur l’identité de cette nation.
Décidément on ne s’ennuie jamais au pays de tous les permis et de tous les forfaits ! Quand ce ne sont pas les robes noires qui menacent de boycotter les audiences parce que l’Etat leur doit de l’argent, ce sont les blouses blanches qui paralysent les hôpitaux pour exiger de l’Etat le respect d’accords financiers. Ajoutez au tableau les enseignants encore plus radicaux que les deux précédents et vous avez une petite idée de la difficulté à gouverner un pays dont la cupidité de l’élite n’a d’égal que son égoïsme.
L’école sénégalaise publique traverse une longue période de turbulence, se traduisant par des grèves répétées et de nombreuses autres formes de luttes déployées par les organisations syndicales d’enseignants : retenues de notes, boycotts d’examens, sit-in, etc. La conséquence de cette instabilité, de cette crise – c’en vraiment est une – que traverse l’école sénégalaise, c’est qu’elle n’attire plus, elle n’inspire plus confiance. Elle va mal, très mal. C’est, du moins, ce qu’on entend dire dans tous les coins de rue par différents acteurs : enseignants, parents d’élèves, élèves, autorités, etc. Nombre d’entre eux regrettent avec amertume la belle époque de l’école sénégalaise, l’école des années 60 dont le rayonnement dépassait les frontières du Sénégal. Qu’a-t-il donc dû se passer pour que, en une soixantaine d’années, notre école en soit arrivée à la situation que nous déplorons tous aujourd’hui ?
La nationalité ne se mérite pas, elle ne se transmet pas non plus. C’est l’expression d’un ancrage qui se vit et s’incarne sans déclic ni décret. Les nationalités plurielles, d’inspiration économique, gênent et embrouillent l’ordre social. Il ne peut en être autrement car l’attachement spontané à un pays précède et transcende toute forme d’intégration. Faut-il renoncer au droit tapageur de vote, acquis dans la foulée des déplacements hasardeux ? Bohème des temps modernes, le sénégalais naturalisé français, italien ou autre passe pourtant toutes ses nuits à Dakar malgré tout, à la belle étoile de surcroit.
Nous avions déjà écrit que le contrat de concession pour la production de biométrie était illégal car les conditions pour passer un gré à gré (article 81 du code des marchés de 2011) n’étaient pas réunies. Pire, le contrat de concession n’a jamais été autorisé par la Direction Centrale des Marchés publics (DCMP). Ce manquement d’une gravité extrême rend nul le contrat. En effet, selon l’article 18 du Code des Obligations de l’Administration : « lorsque la conclusion d’un contrat est soumise à une autorisation préalable, la violation de cette obligation entraine la nullité absolue du contrat ». Hélas, l’absence d’autorisation par la DCMP de passer un gré à gré n’a pas empêché aux autorités de signer ce contrat de concession. Même si elle l’avait autorisé, le contrat demeurait illégal pour non-respect des conditions citées plus haut.