L’école sénégalaise publique traverse une longue période de turbulence, se traduisant par des grèves répétées et de nombreuses autres formes de luttes déployées par les organisations syndicales d’enseignants : retenues de notes, boycotts d’examens, sit-in, etc. La conséquence de cette instabilité, de cette crise – c’en vraiment est une – que traverse l’école sénégalaise, c’est qu’elle n’attire plus, elle n’inspire plus confiance. Elle va mal, très mal. C’est, du moins, ce qu’on entend dire dans tous les coins de rue par différents acteurs : enseignants, parents d’élèves, élèves, autorités, etc. Nombre d’entre eux regrettent avec amertume la belle époque de l’école sénégalaise, l’école des années 60 dont le rayonnement dépassait les frontières du Sénégal. Qu’a-t-il donc dû se passer pour que, en une soixantaine d’années, notre école en soit arrivée à la situation que nous déplorons tous aujourd’hui ?