Archives journalières : 20 juin 2016
Même Aminata Touré, alors ministre de la justice et garde des sceaux, qui semblait être une militante chevronnée et l’une des partisanes la plus déterminée de la traque des biens mal acquis jusqu’à son terme, s’est finalement, contrainte ou volontairement, rangée du côté des capitulards. Elle rejoint ainsi, le camp de l’opinion au sein de l’APR et du gouvernement qui tend à se généraliser et prône soi-disant, un besoin nécessaire de retrouvailles entre le pds et l’APR, le père et son fils ou de l’apaisement du climat politique. Ces gens-là parlent comme, si ces fameuses retrouvailles en eux pouvaient atténuer en quoi que ce soit les innombrables difficultés de vie des Sénégalais en ce moment. En effet, Aminata Touré, dans sa dernière intervention à la presse à propos de cette affaire, a laborieusement cherché, évidemment sans y parvenir, à vouloir justifier maintenant, une possible libération de Karim Wade. Voilà encore, une opération illégale qui va se faire, sans nul doute, au détriment et à mille lieues de l’intérêt supérieur de la nation sénégalaise. Car, ce deal ou cette combine cousue de fil blanc entre libéraux et consorts, va se négocier absolument sur le dos du peuple sénégalais tout entier et, lui fera perdre encore définitivement, tous ces milliards, qui lui ont été volés « par entente cordiale », au vu et au su de tout le monde, par ses propres gouvernants. Alors, si nous mettons à part, l’hypocrisie et le mensonge qui nous sont distillés, voilà des milliards de nos francs qui vont, nébuleusement, partir encore en fumée, comme si de rien était et ses voleurs libres, comme le vent.
Henri Kissinger a dit que l’art de la bonne gouvernance consiste à se fixer des objectifs dans les limites de ce qu’une société peut accepter : il ne faut aller ni au-delà ni en-deçà. Il faut dire que le régime de Macky Sall est alors à mille lieux de la bonne gouvernance. En analysant les contours de ce pseudo dialogue national, on ne peut que faire le constat d’un énorme gâchis pour notre pays avec cette deuxième alternance (qui n’en est d’ailleurs pas une, car l’homme qui nous dirige a participé activement et férocement aux douze ans de règne du PDS). On mobilise des énergies et des passions soit pour divertir le peuple, soit pour le diviser et à la fin on vient se présenter comme un pape de la miséricorde et du dialogue ! Et si tout ceci n’était qu’une mise en scène pour occulter ses tartuferies ?
Certes Déesse Major n’est pas la meilleure référence pour la jeunesse que nous voulons respectueuse des règles de bienséance. Pour autant, le décalage entre son étrange garde à vue et le caractère presque banalisé des actes qui lui sont reprochés laisse perplexe plus d’un. En portant l’affaire devant les tribunaux, le Comité pour la défense des valeurs morales au Sénégal donne un aspect politique à une responsabilité individuelle jusque-là. S’il est en droit d’ester en justice, ce comité ne traduit pas, comme il le prétend, un élan significatif et populaire. Ce que diffusent les médias de cocasse et d’érotique pour rejoindre l’intérêt du public suffit comme preuve.
Une justice à deux balles, justice pour les riches victimes, justice pour les pauvres coupables et pas de justice pour les coupables riches. Dans un monde capitaliste, le pouvoir de l’argent est omniprésent dans les rapports entre individus mais aussi ce qui les unis.
La jeune rappeuse Ramatoulaye Diallo, alias Déesse Major, a été placée en garde à vue, vendredi 17 juin, pour « attentat à la pudeur » et « atteinte aux bonnes mœurs ». L’interpellation intervient après la plainte d’un obscur Collectif pour la défense des valeurs morales contre la publication par l’intéressée d’une vidéo sexy sur le réseau social Snapchat. Le collectif des bigots avait déjà fustigé l’accoutrement de la jeune femme en octobre 2014 –accusée de s’être présentée en slip à un concert – et n’a fait que réactiver sa plainte.
Depuis un demi-siècle, les populations de la vallée du fleuve Sénégal assistent, presque impuissantes et résignées, au spectacle insoutenable d’entrée en agonie de leurs différents cours d’eau, source de leurs activités socio-économiques et culturelles.
Les conséquences environnementales et socio-économiques du réchauffement climatique sont déjà bien visibles au Sénégal. Elles ont fini de mettre à nu notre vulnérabilité économique et notre faible résilience face aux impacts désastreux des changements climatiques ; compromettant ainsi les efforts déployés par le Sénégal pour atteindre les objectifs déclinés dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).
L’Education est une question économique et financière. Si le modèle économique et financier de son développement n’est pas réglé, elle continuera dans l’instabilité, les grèves et les conflits budgétaires. C’est pourquoi, face aux crises récurrentes marquées par les conflits entre Etat et Enseignants, l’UNIS, dans le cadre de son agenda de propositions portant sur les enjeux économiques et sociaux de notre pays, va aller à la rencontre des syndicats pour leur proposer un nouveau dispositif.
C’est un moment révélateur de l’état du journalisme au Sénégal : répondant à un célèbre animateur de télévision, une styliste nationale non moins connue, profite d’un détour verbal pour lâcher une bombe. «Y a des ‘doulnalistes’ », déclare-t-elle ! Pan. Le terme fait mouche tant ce jeu de mots wolof est toxique. Son préfixe définit les journalistes: des menteurs! Piquée au vif, leur corporation, syndicalistes en tête, hurle sa colère. Première réaction : elle décide de ne pas couvrir le Dakar-Fashion-Show qu’organise la gaffeuse, chaque année !