Une justice à deux balles, justice pour les riches victimes, justice pour les pauvres coupables et pas de justice pour les coupables riches. Dans un monde capitaliste, le pouvoir de l’argent est omniprésent dans les rapports entre individus mais aussi ce qui les unis.
En effet La justice des hommes n’est plus juste, elle est habillée d’une façade pour tromper le peuple et faire croire que l’homme n’est pas parfait, ce qui ne doit aucunement constituer une excuse, elle est un constat. Le Sénégal pays de la Téranga, pays de Maslaa, pays de kersaa ne déroge pas à la règle, la capitalisation du système dans sa globalité ou le pouvoir de l’argent décide de tout.
La justice, que celui qui n’en as pas donc se suicide. A l’heure où de nombreux détenus croupissent en prison sans être jugés, les voir s’entasser comme des sardines dans le très hard et éprouvant Rebeuss pousse à se demander si les défenseurs des droits de l’hommes ne choisissent pas leur lutte. La lutte qu’ils mènent souvent pour améliorer les conditions de vie de ceux qu’ils appellent des prisonniers politiques qui souvent préfèrent détourner l’argent destiné à la construction de structures sociaux souvent urgents ( hôpital, lycée ) dans les régions, les villages.
Liberté conditionnelle, liberté provisoire, une injustice déguisée de Masla et de copinage conditionnée par le statut de la personne accusée, son affinité avec le pouvoir et son poids financier. Aujourd’hui, la technique la plus banale utilisée est le prétexte de la santé fragile ou d’une maladie incompatible avec l’univers carcéral, alors que leurs cellules ne sont pas loin des chambres de motels inversement des pauvres détenus qui se partagent entre eux une cellule bondée, incapables de trouver un bon avocat pour les défendre, leurs détentions perdurent, perdant des années sans être jugés pour des présumés innocents. Grave comme violation d’un droit !
Les trafics d’influences et interventions des uns et autres sont monnaies courantes et ne concernent que les puissants. La dépendance de la justice n’est plus ce bouillard qui tente de cacher l’injustice, elle s’éclaircit et devient flagrante. Elle se trouve entre les mains du prince qui la manie à sa guise décidant qui enfermer aux cachots et qui libérer.
L’injustice ne se limite plus dans les prisons. Pour le pauvre voleur de poulet qui sort libéré, sa réputation précède sa sortie, son avenir en ruine à cause d’ un jugement cruel porté par la société allergique à toute idée d’insertion sociale. Tout le contraire du bandit à col blanc. Grand détourneur de deniers publics, après une vie carcérale plus proche de la quiétude que de la punition, il se voit décoré, porté en triomphe, adulé, désigné comme référence, faisant mention de la mérite de sa mère pour le libérer de sa conscience qui n’a pas fini de se culpabiliser. Comme quoi, l’argent pousse la société à être hypocrite.
Alou Niang
Secretaire executif Senegal Jokna § Afreekastands
Alassane.niang@afreekastands.org