Le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba a fait face à la presse ce vendredi pour justifier la libération de Karim Wade. Une libération qui renseigne définitivement sur le mépris et le peu de considération que le régime de Macky SALL a pour les Sénégalais qui l’ont élu dans l’espoir de tourner la page des deals et des complots politiciens.
La déclaration de M. WADE à sa sortie de prison, regrettant que « LES CONDITIONS DE SA SORTIE » ne lui permettent pas de remercier les Sénégalais de leur soutien, est venue confirmer l’existence de ce nouveau PROTOCOLE, une entente odieuse entre deux entités politiciennes sur le dos du peuple sénégalais.
Aujourd’hui, il est clair que la traque des biens mal acquis n’a jamais été la préoccupation de Macky SALL. Il s’en est servi pour des règlements de comptes politiques et en même temps, il a trahi les espoirs et fragilisé notre justice.
Pour le cas des jeunes de Colobane, le ministre Sidiki Kaba a expliqué qu’il n’y avait pas de grâce possible pour eux tant que l’instruction est en cours. Mais, le ministre semble oublier qu’il y a des possibilités d’accorder la liberté provisoire à ces jeunes, comme il a été le cas avec des célébrités et « personnes importantes ». La liberté des célébrités n’est pas plus importante que celle des pauvres et anonymes. A défaut de rouvrir tout de suite leur procès, car ayant été condamnés à 20 ans de prison sur la base de faux témoignages d’une personne de moralité douteuse et d’aveux obtenus sous le coup des tortures policières, les jeunes de Colobane Cheikh Diop et Cheikh Sidaty Mané, ne peuvent et ne doivent être maintenus en prison indéfiniment. C’est une injustice inacceptable.
Le mouvement Yen a marre réitère son appel aux forces vives à une grande mobilisation citoyenne pour arrêter cette justice sélective et inéquitable. Nous appelons le peuple des assises qui a rêvé, avec nous, de réformes profondes, le Sénégalais du 23 juin qui s’est battu pour une démocratie forte. Cet appel s’adresse également à tous ceux qui pensent que notre pays mérite mieux que ces pirouettes politiciennes qui nous retournent à la case de départ.
Le combat pour une justice équitable ne fait que commencer.
« Il n’ y a pas de destin forclos, il n’ y a que des responsabilités désertées ».
Fait à Dakar, le 24 juin 2016
Le mouvement Yen a marre