S’il existe une préoccupation, largement partagée par tous ceux qui sont soucieux du devenir des langues nationales, c’est bien l’anarchie qui prévaut dans la manière d’écrire nos langues nationales, particulièrement le wolof et, ce, sans le moindre respect des règles qui les régissent. La désinvolture avec laquelle on transcrit et parle nos langues nationales jure nettement avec l’extrême déférence avec laquelle on traite la langue de Molière. C’est courant de constater des locuteurs massacrer littéralement nos langues nationales sans même sourciller au moment où ils se confondent en excuses au moindre lapsus commis dans la langue française. C’est un spectacle ahurissant de voir un Wolof tout crin, déclamer, à l’entame d’un discours, des propos du genre : «Veuillez m’excuser, mon wolof n’est pas bien prisé.»