Macky s’est libèré en libérant Meïssa. Le wadisme indirect sera érigé en mode de gouvernance. Mimi et tous les autres qui cristallisaient l’impunité se sont déjà mis sur les lignes de masse. Pour d’anciens maoïstes qui ont lu Le livre rouge, le ridicule sera vite transformé en stratégie politique. Analyse concrète, situation concrète aiment rappeler leurs copains bolchéviques.
Nous voilà tiré du wadisme pour reconstruire du wadisme indirect. Depuis, le débat vole bas à l’image de voleurs qui s’accusent de voler les biens du voleur. Un imbroglio terrifiant. Sur ce registre des insanités et autres quolibets, Idy et la garde rapprochée de Macky se donnent à coeur joie pour laver un linge sale libéral sorti d’une lune de fiel violente et monstrueuse. Ni la jeune épouse ni le mari puceau ne sont satisfaits de ce traumatisme collégial.
La faute a une « opposition » inexistante. Pas étonnant, car on se caresse dans le sens des poils et on érige des « consensus » sur le plus petit dénominateur commun. Du coup, on navigue entre deux unanimismes. Un unanimisme veule et intéressé autour de Macky qui empêche un débat interne sur les choix et orientations du Président.
Une « opposition » qui subit et qui manque d’initiative. Ils ne se retrouvent que sur un point « Macky doit dégager ». Abdou Diouf, Wade ont eu leur « Diouf -Wade dégagez! « . Sans avoir des gages. Une sorte d’infantilisme peu porteur face aux enjeux multiformes d’un peuple qui se demande s’il n’est pas le vrai dindon de la farce. Un unanimisme amorphe et de procrastination qui remet à plus tard les questions de fonds sur les alternatives qu’ils comptent proposer.
Un peu dans une sorte de match de foot avec sa stratégie ou tactique attaque – défense. En réalité, le champ politique n’a jamais été qu’une grande arène avec ses ruses, roublardises et couardises. On évite insidieusement toutes les questions qui fâchent et on se couvre mutuellement. C’est cela la calinotherapie.
Et on arrive à enrober tout dans cette notion qui n’est pas le « maasla » mais le « maasaale ». Voilà pourquoi on a un magma diffus de politiciens, d’entremetteurs et de courtiers et de partis. Personne n’arrive à dire ce qui les différencie du point de vue des idées ou des propositions de gouvernance. Les vaincus du jour ont toujours un lendemain. Ils leur suffit d’aller à canossa.
Et le brouillage est terrible et autorise tous les reniements. Et on enrobe tout cela dans un certain « humanisme » à la sénégalaise qui aplani toutes les aspérités …Une forme de daltonisme politique. Voilà le jeu des acteurs. Toujours narcissiques à souhait. Toujours en analyse concrète face aux situations concrètes. Un concrétisme opportuniste qui permettra au système de rétribuer toujours gracieusement ses Taxes aux Vagabonds Agréés (TVA ). Celles là ont fini de sucer nos deniers toujours au nom du parti. La patrie attendra longtemps car les chevaliers ont baissé pavillon depuis belle lurette.
Abdou Ndukur Kacc NDAO
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