Ce qui fonde un État de droit c’est d’une part sa capacité à s’affranchir des clivages pour mettre chaque citoyen au même niveau de dignité et de privilège. Que chaque homme et femme puisse se sentir à part entière dans l’Etat afin de s’exprimer et d’agir librement tout en sachant que s’il franchit le cordon de la légalité , il perd sa liberté et la justice devra agir. Et dautre part ce qui fonde son existence, cest en plus sa capacité entant qu’Etat à agir en toute indépendance . Être libre de son action et défendre en toute circonstance son peuple et ses intérêts. C’est cela la souveraineté.
Il est par conséquent normal de s’indigner si ceux qui doivent défendre cette indépendance et cette équité se vendent à l’inconnu cette souveraineté acquise de longues luttes. C’est encore pire lorsque cette souveraineté consacrée est confiée à des forces extérieures obscures. A ce moment, l’indignation seule ne suffit plus. Il faut se retrousser les manches pour combattre la forfaiture.
Idrissa Seck a ainsi osé dénoncer ce qui s’apparente à un sacrilège. Le deal international témoigne de notre souveraineté galvaudée et cédée sans qu’on ne sache les véritables raisons. C’est une abomination politique, morale et sociale.
Par consequent, le Président Macky Sall en décidant et seul de libérer Karim Wade dans des conditions nébuleuses vient de commetre plusieurs fautes au regard du principe républicain et de ses engagements vis à vis du peuple senegalais.
1/L’égalité des chances et la justice pour tous sont des piliers de l’Etat de droit. Rompre cet équilibre au profit de calculs politiciens est un acte répréhensible. Après tout ce qui a été reproche à Karim dans cette affaire, le libèrer et emprisonner le voleur de poulet est un signe que nous ne sommes plus égaux devant la loi.
2/La réédition des comptes était une exigence du peuple et un engagement de l’actuel Président entant que candidat à la présidentielle. Fouler au pied un tel engagement fait perdre de la crédibilité et de l’honorabilite. Il est évident que le pacte de confiance est des lors rompu. La traque dite des biens mal acquis jetée aux oubliettes. Et une fois de plus, l »engagement fait au peuple déchiré.
3/ Le combat du 23 Juin se trouve avec cet acte déplorable réduit à du quasi rien du tout. Les jeunes aujourd’hui emprisonnes se seraient battus pour du vent. Le peuple debout ce jour là pour réclamer leur pouvoir de décider de lui même se serait engagé dans le néant. Tout ce qui a été combattu se retrouve devant la place Soweto. Toujours vivant et encore plus monstrueux.
4/Et que dire de la gestion sobre et vertueuse? Évidement la sobriété n’a pas besoin de compromis encore moins de compromissions. Elle s’étale en plein jour et ne s’assimile pas à un deal qui sent à mille lieux à une nauséabonde entente de grands bandits. La vertuosité non plus ne s’accommode avec ce qui ressemble à de la magouille. Lorsque c’est flou c’est toujours louche.
Par n’importe quelle angle par laquelle nous prenons cette affaire, il ressort que le peuple dupe est le seul perdant. Lui à qui on a promis maints et merveilles et qui se retrouve abandonné au milieu de l’océan. Il a droit à un compte rendu explicite .
Heureusement qu’il y a encore des hommes debout pour défendre ce qui nous reste d’honneurs et de dignités. Même seul, ils se battent pour les valeurs. N’est ce pas le cas de Idrissa Seck?
En definitive, le Qatar a fini par dicter sa loi au Président Macky mais la question qui est sur toutes les lèvres et de savoir pour quelle raison? Le Sénégal serait il un pays annexe? Ne Sommes nous plus libres? Et sommes nous administres par l’étranger?
Qui répondra franchement à cette question?
Ne donnez surtout pas la parole aux comploteurs de Reubeuss, ils ne vous répondrons pas! Ils ont les mains souillés! Ce sont des dealers internationaux!
Haby DIA
habysirahdia@yahoo.fr