Depuis plusieurs années le Sénégal fait face au grand défi de l’amélioration continue et constante de son secteur éducatif. Plusieurs politiques, mesures, directives et orientations ont été avancées en vain car force est de reconnaître que le problème demeure et est souvent matérialisé par les conflits entres les différents acteurs ou parties prenantes (syndicats, partenaires, gouvernements, étudiants…) Le quantum horaire n’est plus respecté, la qualité de l’éducation est souvent décrié, le niveau du français est chute libre, l’intervention non contrôlée du privée, des diplômes émis sans un contrôle adéquat des processus…
Tout pour dire que le constat est là et notre système éducatif mérite des réformes en profondeur et sans complaisance. Il souvent dit que le gouvernement mettent beaucoup de milliards dans ce secteur. Et si cela est le cas pourquoi notre système tarde à décoller? Donc le problème n’est pas lié à ce paramètre. J’estime qu’il est plutôt au niveau de son Organisation. Est ce que notre système est organisé (structuré) pour des résultats positifs puissent en sortir tout en produisant des personnes capables d’apporter leur savoir faire pour que notre pays soit attrayant et compétitifs?
Les solutions tardent à se manifester; d’où l’urgence de proposer de nouveaux dispositifs qui en mon sens s’ils sont bien intégrés et compris par les parties prenantes feront du Sénégal une destination privilégiée en la matière. Il s’agit de la mise en place d’un CSÉ, d’une ANÉ et d’un SNÉ. Cette proposition à pour finalités d’isoler la variable Éducative dans notre ossature gouvernementale pour mieux l’administrer, de réduire la taille du gouvernement, de réduire les finances publiques, d’optimiser les ressources mises dans ce secteur et surtout d’améliorer notre système éducatif (public comme privé). Du coup ils permettront au gouvernement de s’occuper d’autres problèmes majeurs tells le transport, le logement social, l’énergie, l’innovation, la nanotechnologie, la biodiversité entre autre.
De la mise en place du Conseil Supérieur de l’Éducation (CSÉ)
Comme son nom l’indique cette structure à pour but de conseiller, de faire des propositions, d’orienter la politique générale de l’État en matière d’éducation. À partir de cette politique une stratégie nationale sera déclinée et exécutée par l’ANE. Dans tous les pays modernes et développés l’Éducation est un secteur qui est pris au sérieux et mérite l’attention particulière de la nouvelle équipe en fonction. C’est pourquoi il devient nécessaire d’accompagner le gouvernement de façon pertinente pour assainir, améliorer et rendre le plus compétitif possible le système. Avec un mandat et une mission bien définie le CSE ne ménagera aucun effort pour veiller à la bonne application des mesures, des directives et politiques émises de concert avec les parties prenantes. C’est à partir de cet station que les grandes orientations attendues viendront. Il sera compose d’Experts nationaux et internationaux, d’ancien ministers du secteur et toute autre personnalité publique comme privée qui manifeste un intérêt particulier à l’Éducation. Le recrutement se fera par appel aux candidatures et les candidats devront soumettre des propositions pertinentes axées sur l’innovation, les nouveaux defies et un plan de gestion efficace dudit secteur. Pour un soucis de transparence ce processus sera géré par une agence de recrutement afin de prendre les meilleurs profils. N’oublions pas qu’il appartiendra au CSE de nommer le Directeur général de l’ANÉ qui aura pour charge d’exécuter la nouvelle politique educative.
De la mise en place de l’Agence Nationale de l’Éducation (ANÉ)
Après avoir mis en place le CSÉ il va de soi que la création d’une structure ayant pour charge d’appliquer la nouvelle politique devient pertinente et urgente. Cette agence aura la particularité de regrouper en son sein tous les ministères qui travaillent dans le secteur (Enseignement Supérieur, alphabétisation, formation professionnelle); du coup elle permettra de faire des économies pour l’État, de réduire la taille du gouvernement, de mieux prévenir et gérer les difficultés entre les acteurs…L’ANÉ rendra compte au CSÉ qui à son tour rendra compte au parlement.
Dans cette nouvelle structure il sera question d’appliquer le nouveau management public en fixant des objectifs SMART à la haute direction. Une évaluation 360 sera ainsi demandée pour une bonne gestion de la performance de l’organisation et des gestionnaires. Une fois que ces deux structures sont mises en place, il sera nécessaire de recueillir l’avis du public et des populations sous une démarche participative et citoyenne. Pour ce faire, un SNÉ sera organisé chaque deux années et qui verra la participation des experts nationaux et internationaux d’une part. D’autres des consultations annuelles seront faites dans le cadre d’un contrat de performance entre l’État et le CSÉ.
De la mise en place du Sommet National de l’Éducation (SNÉ)
L’éducation n’est pas uniquement l’affaires des gestionnaires, enseignants, étudiants et parents d’élèves. C’est l’affaire de tous comme la qualité l’est dans les organisations. C’est pourquoi il est important de recueillir l’avis de l’ensemble de la population et surtout de ne laisser aucune proposition allant dans le sens d’améliorer la qualité. En tendant l’oreille au peuple, les personnes qui ont la charge de gérer le secteur auront à leur disposition des informations et des données qui vont leur permettre de prendre des décisions pertinentes. Une relation down-top sera ainsi appliquée pour ainsi renverser l’arbre de décision du bas vers le haut. Dans une telle perspective il est certain que le secteur verra l’implication d’une partie important de la population ce qui à mon avis participera à une meilleure maîtrise des conflits qui pourraient naître et surtout de preparer le future du pays en offrant les meilleures possibles aux fils et filles du pays. Nous somme dans un monde compétitif et le combat se gagnera à la base. De la garderie à l’université tous les moyens seront mis et bien utilisés pour que notre pays soit la référence en matière d’Éducation. Et c’est là où le pays devra se positionner sur l’international.
Il est vrai que nous sommes dans un pays où le PR définit la politique de la nation et que son gouvernement veille en son application. Seulement il faut se dire qu’il n’existe pas sur la terre une personne qui est capable à elle toute seule de produire des réflexions pertinente pour mettre son pays dans les rampes de la croissance durable. C’est pourquoi nous devons participer à la gestion du pays de loin comme de près en proposant des pistes de réflexions et libre à elle de les considérer ou pas. Ce papier entre dans cette dynamique et nous espérons que le gouvernement y prête une attention particulière et ce pour le bien de notre peuple.
Il est temps de changer de cap!
Fall Amar
timisce@gmail.com
- Quels Dispositifs Institutionnels Pour Améliorer Notre Processus Démocratique? - 27 août 2017
- Au Delà Du Dossier Pétrolier, Devrions-nous Réorganiser Notre Système Public Par La Mise En Place D’institutions Crédibles? - 26 septembre 2016
- De La Pertinence De Mettre En Place La Régie Financière Du Sénégal(rÉfis) Et La Cour Supérieure Nationale(csn) - 19 septembre 2016