La communauté musulmane du Sénégal a fêté, à l’unisson, l’Aid El Fitr, le 6 juillet 2016. Une seule fête de Korité est si rare chez nous que les chefs religieux, les autorités publiques et les citoyens ordinaires ont apprécié cette retrouvaille de la Ouma islamique sénégalaise avec une grande satisfaction. Prions le Bon Dieu pour qu’il en soit ainsi les autres années car rien ne justifie 2 Korités ou plus au Sénégal.
Archives journalières : 22 juillet 2016
Depuis une décennie, quelques 4000 demandes de parcelles à usage d’habitation ont été adressées aux autorités compétentes par les populations de la Commune de Fatick. L’écrasante majorité des demandeurs vit au dessous du seuil de pauvreté dans une ville considérée comme l’une des moins pourvues du Sénégal. Il leur a fallu donc attendre un peu plus de dix ans pour enfin voir une liste d’attributaires du lotissement dénommé « JAXAAY/COMMUNE DE FATICK ». Cette liste a été rendue publique le Mardi 05 JUILLET 2016, veille de la Korité; un tel choix a été fait pour casser toute la nébuleuse et tout le manque de transparence qui entoure lesdites attributions. En effet, les FATICKOIS étaient occupés plus aux préparatifs de l’AID EL FITR qu’à aller consulter une liste d’attributaires de parcelles affichée à la Mairie. Le bruit qui devait suivre a donc a été étouffé et supplanté par des murmures, des plaintes et complaintes dans le silence des arbres à palabre des SINE SINE.
Le secrétaire d’État en charge du suivi du Pudc (Programme d’urgence de développement communautaire), Souleymane Jules Diop trouve que les normes de passation des marchés publics ne sont pas faciles à suivre. « Je ne parle pas pour critiquer, mais nous avons un Code des marchés qui pose beaucoup de contraintes, mais surtout de temps et de délai. C’est réel », ainsi s’exprime-t-il dans L’Observateur de ce mercredi 20 Juillet 2016. Selon le secrétaire d’État en charge du suivi du Pudc ces « contraintes » font que, dans la mise en œuvre des politiques publiques, surtout dans les zones rurales, les ministères semblent moins efficaces que le Pudc, qui est libéré du Code des marchés et soumis « aux mêmes règles de rigueur » du Pnud (Programme des Nations Unies pour le Développement).
Il est essentiel et nécessaire d’agir, pour lutter contre le taux élevé de chômage et de sous-emploi que connaissent les jeunes des banlieues, de cheminer à relancer une démarche globale fort importante et de promouvoir la création d’emplois. Mais si de meilleures perspectives économiques seront utiles, elles ne permettront pas pour autant de résoudre toutes les difficultés qu’ils rencontrent en matière d’accès à des emplois productifs et gratifiants : des mesures efficientes révisant les problèmes structurels sont aussi nécessaires. Aider les jeunes à prendre un meilleur départ sur le marché du travail est essentiel, non seulement pour améliorer leur bien-être et favoriser une plus grande cohésion sociale, mais également pour stimuler la croissance économique et limiter ainsi les dépenses sociales futures, notamment face aux problèmes d’insécurité sociale.
«Le Sénégal a perdu plus d’1 million d’arbres depuis 2010. Alors que les exploitants basés en Gambie ont empoché 140 milliards de francs Cfa en exportant ce bois vers la Chine.» (Source : interview de l’ancien ministre Ali Haïdar, titre qui fait la Une du Populaire du vendredi 27 mai 2016). Ainsi la Casamance, grenier du Sénégal, sa forêt, son dernier poumon vert, à la végétation luxuriante et odorante et aux essences variées, a déjà perdu plus d’1 million d’arbres en six ans. C’est dire qu’à ce rythme d’exploitation sauvage, «elle n’existera plus dans deux ans», enfonce l’écologiste. Effarant ! Un pillage organisé de son précieux bois de vène —bois rose appelé palissandre du Sénégal— très prisé dans le monde de l’ébénisterie, pour meubles de luxe, qui a rapporté 140 milliards de nos pauvres francs à ce trafic illicite.