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Aider Les Jeunes Des Banlieues à Prendre Un Meilleur Départ

Aider Les Jeunes Des Banlieues à Prendre Un Meilleur Départ

Il est essentiel et nécessaire d’agir, pour lutter contre le taux élevé de chômage et de sous-emploi que connaissent les jeunes des banlieues, de cheminer à relancer une démarche globale fort importante et de promouvoir la création d’emplois. Mais si de meilleures perspectives économiques seront utiles, elles ne permettront pas pour autant de résoudre toutes les difficultés qu’ils rencontrent en matière d’accès à des emplois productifs et gratifiants : des mesures efficientes révisant les problèmes structurels sont aussi nécessaires. Aider les jeunes à prendre un meilleur départ sur le marché du travail est essentiel, non seulement pour améliorer leur bien-être et favoriser une plus grande cohésion sociale, mais également pour stimuler la croissance économique et limiter ainsi les dépenses sociales futures, notamment face aux problèmes d’insécurité sociale.

Il est donc important de prendre des mesures permettant d’améliorer immédiatement la situation actuelle des jeunes, spécifiquement en banlieue pour réduire le chômage et le sous-emploi. Il convient d’accorder une attention particulière aux jeunes les plus démunis, tels que ceux peu qualifiés et ceux-là issus des quartiers défavorisés, qui sont les plus exposés à une exclusion sociale, favorisant la délinquance. Il convient de mettre en place un mécanisme favorisant la création d’emploi, passant par des formations. Pour cela, il faudra d’abord améliorer l’accès à une éducation scolaire de qualité ainsi qu’à l’apprentissage et à la formation professionnelle, à partir de là, on s’attaque de manière plus générale aux barrières qui s’érigent face aux jeunes des banlieues et à l’entrée sur le marché du travail les empêchant de s’insérer durablement dans l’emploi.

En accord avec la stratégie de Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) sur les compétences, une action efficace nécessite l’implication de tous les ministères concernés pour s’assurer que les jeunes sont bien pris en compte et de façon efficace. «La population potentiellement active âgée de plus de 15 ans représentait, selon l’Agence nationale de Démographie et de la Statistique, 7 299 215 en 2010 contre 5 678 497 en 2002 avec une demande additionnelle annuelle de 202 000 nouveaux demandeurs d’emplois en moyenne, concentrés en majorité dans les banlieues et les villes». «Il y a bien entendu le point faible de notre pays qui malgré ce qu’on en dit encore manque de compétences réelles dans les secteurs clefs de notre économie. Nous avons besoin d’une vision  plus stratégique de la formation technique et professionnelle et des interrelations qui doivent exister entre, non seulement Formation et Emploi, mais aussi entre ces deux pôles et la cible jeune.» D’où la nécessité d’établir un partenariat public/privé fort pour résoudre en grande partie cette problématique.

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Toutefois, la situation des jeunes sur le marché du travail varie fortement selon les réponses politiques apportées par l’Etat mais elles doivent être adaptées aux besoins de la demande et surtout au contexte géographique qui spécifie en général l’ordre des demandes, prenant en compte les secteurs d’activités.

L’art est un domaine bien prisé par les jeunes, à travers différentes thématiques, des sculpteurs, des plasticiens, des dessinateurs, musiciens, des infographes et autres… parmi ces profils, un bon nombre de jeunes n’ont pas été à l’école, ils sont autodidactes dans leurs domaines respectifs. Ces jeunes doivent être suivis et boostés pour qu’ils se sentent impliqués dans l’objectif de la dynamique de la politique étatique qui est d’accompagner tous les jeunes sénégalais dans les secteurs d’activités porteurs dans lesquels ils excellent et qui peuvent être des tremplins pour des emplois durables et rapporteurs pour le citoyen…Ainsi nous pourrons traduire l’aspect concret de la volonté du président de la République et son Gouvernement dans la responsabilisation des jeunes dans les affaires et programmes de politiques de développement sectoriel.

La culture englobe beaucoup de points qui pourraient être traités avec les jeunes qui sont des poètes ; porteurs de voix positives aux moyens de petites animations de quartiers pour changer les comportements via des manifestations de sensibilisation…

Nous pourrons aussi développer l’informatique pour répondre au modernisme, la fracture numérique. Nous notons une expansion fulgurante des réseaux sociaux, des cybers café, utilisation d’internet et de l’utilisation de l’outil informatique, et de là les accompagner dans des formations de 3 à 6 mois maximum pour une certaine acquisition de quelque connaissance pour l’ajouter à leurs bagages et professionnaliser leurs démarches administratives…Ce serait aussi une réponse aux jeunes qui font de la communication, qui utilisent des images et font des montages vidéos et audiovisuels… c’est un moyen de communication bien répandue en banlieue.

Il y a à améliorer les perspectives professionnelles des jeunes à long terme et à renforcer le système éducatif et préparer tous les jeunes au monde du travail. Pour ce faire, affronter et réduire le décrochage scolaire et offrir une seconde chance à ceux qui n’ont pas terminé le deuxième cycle du secondaire ou équivalent, veiller à ce que tous les jeunes atteignent un bon niveau de compétences de base et transversales, offrir à tous les jeunes des compétences adaptées au marché du travail. Un point important notamment renforcer le rôle et l’efficacité de l’enseignement et de la formation professionnelle. Il faudra pour cela : veiller à ce que les programmes d’enseignements et de formations professionnelles (Efp) fournissent un bon niveau de compétences et proposent une aide complémentaire en cas de besoin, veiller à ce que les programmes d’Efp soient plus à l’écoute des besoins du marché du travail et dotent les jeunes de compétences qui leur permettent de trouver un emploi, veiller à ce que les programmes d’Efp donnent une réelle importance à la formation en milieu professionnel, adopter les combinaisons d’expérience professionnelle et de formation en milieu scolaire les plus efficaces pour l’acquisition des compétences adéquates et améliorer la qualité des programmes d’apprentissage, le cas échéant, veiller à ce que les partenaires sociaux soient activement impliqués dans l’élaboration de programmes d’Efp qui non seulement soient adaptés aux exigences actuelles du marché du travail, mais qui favorisent également les compétences plus larges qui fondent l’employabilité.

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Nous devons travailler à faciliter le passage à la vie active en faisant en sorte que chaque jeune puisse profiter d’une expérience professionnelle pertinente avant de quitter le système éducatif, proposer des services d’orientation professionnelle de qualité, reposant sur des informations fiables sur les carrières et les perspectives d’emploi, pour aider les jeunes à faire de meilleurs choix de carrière, obtenir l’engagement des partenaires sociaux à soutenir une transition efficace vers l’emploi pour les jeunes, notamment en développant des parcours professionnels dans des secteurs et des professions spécifiques, appuyer l’informel dans le cadre d’une stratégie économique globale, pour les jeunes les plus défavorisés, des programmes spécifiques tenant compte des capacités des uns et des autres peuvent être nécessaires, mettant fortement l’accent sur des formations de rattrapage.

Il faut se fixer des objectifs qualitatifs et quantitatifs avec des dates butoirs en ayant les principaux éléments du Plan d’action d’emploi des jeunes. Dès lors, il apparaît nécessaire de développer cette ressource nationale que représente la jeunesse par la mise en œuvre efficiente et efficace d’une stratégie nationale de promotion économique et sociale en faveur d’elle. Cette stratégie peut se décliner à travers les lignes d’actions suivantes :

  • la nécessite de promouvoir la formation, l’emploi et l’insertion par la création des centres communaux d’apprentissage et d’insertion professionnelle sans qualification (98% de demandeurs d’emplois recensés n’ont pas de qualification ou de diplômes ex : talibés, militaires non engagés, handicapés, femmes,..)
  • la mise en place de centres de ressources pour les jeunes sous forme de guichet unique (information, appui technique à l’élaboration de projet de développement, appropriation des nouvelles technologies de la communication, prévention sur les maladies sexuellement transmissibles, prévention et sensibilisation sur l’usage des drogues, santé mentale des jeunes),
  • le développement du parrainage par les entreprises publiques et privées pour promouvoir la formation et l’emploi des jeunes,
  • la mise en place de mesures de soutien fiscal aux micros entreprises de jeunes et aux entreprises qui recrutent les jeunes demandeurs d’emplois ou qui proposent des contrats d’apprentissage ou insertion de formation professionnelle,
  • la mise en place de structures financières décentralisées (par des mesures initiatives de création de mutuelles d’épargne et de crédit) en faveur des jeunes avec des procédures souples d’octroi de crédit,
  • mettre en place un dispositif de formation civique et citoyenne pour tous les jeunes ayant atteint 18 ans révolus pour une durée de 2 ans à travers des programmes de volontariat national articulés de manière cohérente avec le système éducatif national,
  • développer des programmes pertinents d’alphabétisation en langues nationales pour les jeunes non scolarisés, avec notion en langue officielle (français),
  • réorganisation du Conseil national de la jeunesse et de ses démembrements pour une meilleure représentation des jeunes dans les instances de décision et de concertation au plan national.
  • Initier les jeunes au développement institutionnel.

Concer­nant le développement institutionnel, mettre en place un code d’investissement incitatif pour la promotion des «emplois jeunes», accroître les moyens humains, logistiques et budgétaires des services déconcentrés de l’Etat chargés de la mise en œuvre de la politique nationale de jeunesse pour un meilleur accompagnement des jeunes, par exemple : le financement de la stratégie nationale de promotion économique et sociale en faveur des jeunes. A ce niveau il faut surtout solliciter la contribution des collectivités locales et développer un partenariat avec les Ong et le secteur privé.

 

Mamadou YATTASSAYE

Responsable politique Apr à Mbao. Coordonnateur du ProjetSuxali sama goox diapalé sama réw. Administrateur de la Page «Je vote Macky»

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