Chaque matin, nous empruntons la route Hamo 6 – Lycée Seydina Limamou Laye pour aller à l’école. Le collègue qui nous dépose en voiture à force de vociférations, de jurons, de klaxons et des fois de volées de mains se fraie difficilement un chemin. Conduire sur cette artère n’est pas de tout repos! Et pour cause : charretiers, chauffeurs de taxis clandos, de bus, de cars rapides se disputent la chaussée! Dans cet espace si exigu , les élèves arrivent difficilement à trouver où mettre les pieds ! Les trottoirs du marché Ndiarème sont remplis d’étals, de tables, de petites cantines et devant cette « occupation anarchique » de la voie publique, les potaches doivent, pour rallier le Lycée, réaliser un réel slalom entre ces installations précaires, les flaques d’eaux usées, les voitures en stationnement, tout en ayant à l’esprit celles qui arrivent dans leur dos, et ce, sur une bande piétonne qui dépasse à peine le mètre de largeur. Ce calvaire n’est rien encore devant celui auquel ils doivent faire face à 12H ! Est-ce qu’il pouvait en être autrement si sur les deux centaines de mètres qui longent un seul côté du marché on trouve successivement un garage de charrettes, un de clandos, puis un point de ramassage de bus auquel succèdent un deuxième garage de clandos et un second point de ramassage, enfin un troisième garage de clandos. A ces cinq points, on ne pourra jamais dire que la préoccupation des utilisateurs soit le respect des règles de la circulation routière.