Nulle part dans la loi 2012/30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la corruption, il n’est prévu le remplacement du Président de l’OFNAC sans la survenance des conditions suivantes : démission, décès, faute lourde ou empêchement de l’intéressé dûment constatés par la majorité des membres sur […]
Archives journalières : 6 août 2016
La politique est faite d’énigmes. C’est un jeu d’échecs. La récente proposition portée par M. Benoît Sambou, visant à «exclure» les potentiels candidats qui ne sont pas exclusivement Sénégalais, mérite une attention particulière. L’homme qui porte cette démarche assassine pour notre démocratie est vraisemblablement le fusible d’une compromission qui dépasse sa personne.
Deux alternances libérales durant lesquelles se sont succédé le Pds et le «wadisme sans Wade» de l’Apr et Bby après 20 ans de pouvoir social-libéral, enferment le Peuple dans une prison où selon la juste expression d’un citoyen, «un homme condamné pour 69 milliards est gracié par le Président ; un homme accusé de vol de 74 milliards, demande qu’on éclaircisse, mais le résident de la République arrête le procureur ; l’Ofnac publie un rapport qui épingle des directeurs généraux, mais c’est le directeur de l’ Ofnac qui va être renvoyé ; un homme inculpé pour corruption est nommé Pca dans le même secteur et va gérer des milliards ; une entreprise créée il y a 6 mois est attributaire par gré à gré d’un marché de 150 milliards ; un étranger se voit indemniser 13 milliards pour un marché qu’on lui avait donné par entente directe et se voit offrir un autre de 50 milliards ; des délinquants financiers notoires sont blanchis par la justice puis nommés à des postes de responsabilité parce qu’ils ont transhumé vers le parti présidentiel ; une mafia internationale s’est emparée de notre pétrole et de notre gaz ; un ministre gagne des marchés de l’Etat ; un Dg d’une entreprise nationale fait signer un marché de plusieurs milliards au profit d’une entreprise dont il est actionnaire ; les impôts des députés ne sont pas reversés au Trésor et le budget de 16 milliards de l’Assemblée nationale n’est soumis à aucun contrôle» (Dakar Actu 29/07/16).
Le Président de la République, son excellence Monsieur Macky Sall, à qui nous accordons toute la déférence due à son rang nous a invités, nous humbles citoyens sénégalais, à l’entretenir de questions économiques plutôt que de nous perdre dans des conjectures politiques stériles.