« Le Président Macky Sall doit maintenir le cap sur la base de ses options originelles, mais il doit surtout surveiller ses flancs, les nominations inexplicables ne pouvant conduire qu’à des situations fâcheuses. A devoir se faire trahir, autant que ce soit par des gens dont les nominations ne soulèvent pas des interrogations quant à leur légitimité ! Il faut éviter de brouiller le message politique à travers des nominations déroutantes (..). L’APR, à ce jour, n’est pas un parti politique, à mon sens. Un parti ce sont des organes, une circulation de l’information de bas en haut et haut en bas, la responsabilisation des combattants, mais aussi des prises de décisions à l’interne à travers lesdits organes. Depuis 2012, le groupe qui a porté Macky Sall au pouvoir n’est pas structuré, ne dispose pas de majorité à l’Assemblée ni au gouvernement, pas plus qu’il ne détient les positions de pouvoir les plus importantes. S’ajoute cela qu’aujourd’hui c’est devenu un handicap que d’avoir été un compagnon de lutte de Macky Sall. Les néo-politiciens, les transhumants et les nouveaux amis de Macky Sall, ceux qui l’ont farouchement combattu, sont aujourd’hui aux manettes. Et il se trouve dans le parti, des gens pour armer, encourager et promouvoir ces gens-là, se faire les complices de leurs deals ! Des complots nés de cet état de fait ont été éventés, d’autres sont en gestation et visibles pour qui sait observer…»