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Son Excellence Monsieur Macky Sall Et Le Quatrième Pouvoir De L’etat

Son Excellence Monsieur Macky Sall Et Le Quatrième Pouvoir De L’etat

Dire que l’Etat est composé des trois pouvoirs Exécutif, législatif et judiciaire sous-estimerait-il les superpuissances médiatiques ? Car les journalistes constitueraient un quatrième pouvoir. Ils possèdent une puissance qui les rendrait même plus poignant que les pouvoirs constitutionnels.

Historiquement des organes de presse étaient à la base de manipulations, conspirations et ruses qui ont détruit des gens et des systèmes au profit de la déloyauté. En même temps ils étaient une arme très efficace pour déjouer des intrigues au nom de la droiture.

Au demeurant ils seraient possédés et utilisés par les puissances machiavéliques, politiquement maléfiques et malveillantes pour asservir des peuples vulnérables et sans défense de ce monde.

Par rapport à sa formation, le journaliste baigne dans une trilogie de faire faire qui est collecte, analyse et diffusion. A ce niveau ces techniques d’analyse de l’information seraient très apparentées aux méthodes des détectives et espions enseignées à l’école de police. Il a tous ce qu’il lui faut pour établir la véracité d’un fait donné, comme il a toutes les facultés appropriées et très intelligentes pour le montage d’une série de mensonges cohérente.

Ainsi un journaliste détient un couteau à double tranchant : tout le danger du métier se trouve à cette station. C’est pourquoi il est même temps courtisé par les pouvoirs. Dans un sens, il peut promouvoir, impulser et orienter. A l’inverse, il peut pulvériser, évincer et vaincre l’ennemi, s’il le faut.il peut aussi bien provoquer de pires catastrophes que de proposer de réelles solutions. En parfait hypocrite, il est capable de mettre en œuvre, à la fois, un problème et son dénouement. Tout homme d’Etat qui le minimise est condamné à une défaite sans équivoque.

La pression médiatique dans le scandale du Watergate en est un exemple. Il aboutit à la démission du Président de la République des Etats Unis, Richard NIXON. En réalité les médias ont toujours constitué une puissance manipulatrice, souvent, entre les mains de lobbies, pour orienter l’humanité toute entière.

Au Sénégal, le développement des médias dans les années 90 a été tragique pour le pouvoir socialiste. Le régime libéral qui l’a remplacé essayait de les combattre en créant ses propres organes de presse : « le Messager » et « Il est Midi ». Ce qui constituait le pêché qui le conduisit directement vers l’échec. Pourtant Maître WADE a toujours été d’une intelligence politique remarquable se confondant à du charme et de la séduction. Cependant ce jeu de double ruse lui arracha son pouvoir avec ses fastes et néfastes d’une manière imprévisible.

Son Excellence Monsieur Macky SALL, savamment averti, saisit pertinemment la bourde de son maître. Conscient de l’influence et de l’importance de la nouvelle donne de la communication dans le monde qui agit considérablement sur l’image et la pluralité de l’information, il se lance, très tôt, à la conquête des médias en y associant ses différents acteurs. Réussissant ainsi le plus grand exploit qu’aucun chef d’état sénégalais n’a jamais connu. De ce fait il a pu mettre dans son escarcelle tous les illustres journalistes de la presse de notre pays.

Aujourd’hui son action politique est bien gérée et mieux protégée par le silence complice de renommés éditorialistes, chroniqueurs et autres. Un silence ahurissant face à des scandales aussi variés et qui rend le peuple sénégalais stupéfié.

En toute évidence rien ne peut justifier le mutisme des journalistes devant des affaires comme Arcelor Mittal, Pétro Tim, Africa Energy, Ovidiu tender, le marché du Building Administratif… Rien ne peut motiver leur inertie face à l’attitude du Président de la République concernant les rapports des organes de contrôle comme la Cour des Comptes, l’OFNAC et l’IGE. Rien ne peut expliquer leur silence devant des dérapages tels que la grâce de karim WADE, les intimidations d’Aboul MBAYE, le départ de Nafy Ngom KEITA, la suspension d’Ousmane SONKO…

Mais aussi c’est une honte pour les journalistes d’accepter d’être utiliser dans une conspiration d’éradication du salafisme de notre patrie. Les mensonges proférés à l’encontre de l’Imam Alioune Badara NDAO et ses codétenus en sont des preuves manifestes.

En définitive la grande puissance publique de l’Etat broyeuse d’intérêt a dû mettre dans son camp les pimpants journalistes que sont Abdou Latif COULIBALY, Yakham MBAYE, Babacar TOURE, Madiambal DIAGNE, Souleymane Jules DIOP… ; qui étaient très prompts à dénoncer les déviations politiciennes du pouvoir sous DIOUF et WADE. Dans ce registre, le Président Macky SALL a muselé complètement le quatrième pouvoir. Son objectif atteint, il déroule avec brio son PSE clopin-clopant.

 

Assane Bocar NIANE

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