Le Conseil d’Etat Français a suspendu l’arrêté interdisant le port du Burkini!
» L’ordonnance du Conseil d’Etat précise notamment que « l’arrêté litigieux a (…) porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. »
On nous l’avait appris pourtant:
Dans une saine démocratie, les différents pouvoirs se contrôlent. Les dérives humaines sont ainsi circonscrites. Il est heureux, en cette occasion, que la Justice française redonne des raisons d’espérer, à ceux qui veulent encore y croire, à l’Universalité des valeurs telles que la Liberté et l’Egalité. Dans la Noblesse de son rôle , la Justice doit réparer les torts causés. Notamment par les hommes politiques qui enjambent, au besoin, des cadavres pour escalader vers les cimes de leurs ambitions personnelles. La Justice peut, et doit donc demeurer le refuge, l’ultime recours des plus faibles. Elle doit rester une frontière infranchissable pour les abus de pouvoirs et les tentations dictatoriales.
Lorsque, à Dieu ne plaise, les juges deviennent complices des outrances de l’exécutif, alors le péril devient imminent. Et puisque nous avons appris le Droit en Français, en l’occurrence le principe de l’équilibre des pouvoirs: Exécutif, Législatif, Judiciaire, profitons de cette belle occasion pour mettre le doigt sur quelques maux : me reviennent, pour ce faire, des réminiscences de mes humanités latines la belle formule de Jules César:
« Ne quid detrimenti respublica capiat, caveant Consules »
» Afin que la République n’éprouve aucun dommage, prenez garde Consuls »
Si sous nos tropiques les Consuls d’alors sont devenus les parlementaires, il serait temps qu’ils retrouvent le sens de leur vrai mission lorsque Thémis s’égare: représenter le Peuple dont ils ont sollicité et obtenu les suffrages. À servir de caisse de résonance systématique au pouvoir exécutif, ils mettent en péril la stabilité de La République. L’Assemblée Nationale du Senegal doit retrouver sa Dignité et Son Honneur. Face aux dérives qui s’amoncellent et face à toutes les exactions contre des responsables politiques et/ou administratifs, sous le couvert mesquin d’un juridisme tropical, nos parlementaires doivent défendre La République et non des intérêts partisans.
Sinon, une chose est certaine: lorsque les citoyens perdent confiance le Contrat Social est rompu. « Et lorsque les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites! » Disait l’autre…
» Caveant Consules… »
Amadou Tidiane WONE
woneamadoutidiane@gmail.com
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