Notre Constitution consacre fort justement l’exclusivité de la nationalité sénégalaise pour les candidats à l’élection présidentielle. Cette maxime tire son fondement du postulat que la conscience humaine ne peut pas admettre la possibilité pour une personne, quelle qu’elle soit, de briguer la magistrature suprême d’un pays, tout en ayant une autre patrie. A ce niveau, le dédoublement est inconcevable à cause des conflits d’intérêts manifestes que cette transnationalité pourrait générer dans plusieurs domaines stratégiques. Il en va de même de la renonciation à l’appartenance à une autre patrie, des plurinationaux s’intéressant à diriger les Sénégalais, afin d éviter que celle-ci soit circonstancielle ou formaliste, sans être véridique ou de conviction. Aussi, le délai de renonciation doit-il être le plus long possible pour ne souffrir d’aucune accommodation suspecte.