Ces derniers temps, il ne s’est pas passé une semaine sans une polémique impliquant ou visant la communauté mouride. Des propos inqualifiables sont tenus et des actes répréhensibles posés par des individus, dont certains sont des anonymes et d’autres des célébrités. Tel artiste a utilisé l’effigie de la grande mosquée de Touba dans un gâteau d’anniversaire ; tel animateur, sous couvert de l’humour, a tenu des propos inadmissibles sur Cheikh Ahmadou Bamba. Il n’en fallait pas plus pour déchainer la blogosphère mouride. Mais l’évènement le plus emblématique a concerné un certain Sakho qui, dans une vidéo de 30 minutes, a remis en cause bien des symboles mourides et dans des termes particulièrement outrageants.
Archives journalières : 6 octobre 2016
Je me souviens du soir du 25 mars 2012. Après 12 années de règne du patriarche de la nation, Me Abdoulaye Wade, et je ne dirai jamais assez ce que le pays lui doit, la télévision nationale annonçait la victoire aux élections présidentielles de Macky Sall, en qui tant de nos compatriotes fondaient leurs espoirs. Peu importe pour qui chacun avait voté, nous étions fiers ce soir-là de voir notre pays, si jeune dans son indépendance, assurer sa transition démocratique non sans heurts, ni incidents, mais sans triche ni contestation. Sitôt la victoire annoncée, nous apprenions que le Président sortant avait pris soin de téléphoner à son challenger, pour le féliciter, dans la plus pure tradition républicaine. Je me souviens avoir éprouvé à ce moment précis un sentiment de confiance et d’espérance envers mon pays, prêt à grandir encore dans la paix et à prospérer. Jusqu‘aujourd’hui, il m’arrivait encore de m’accrocher à ce souvenir lorsque l’horizon s’obscurcissait. À chaque fois que la coupe à scandales débordait, je me rassurais en pensant que ces moments vécus ensemble resteraient à jamais gravés dans les annales qui édifiaient notre Histoire. Mais voici à présent dans ce beau pays, que même les souvenirs [...]
Le «Round-up» récemment proposé par le journal «Le Quotidien», dans sa livraison du 04 octobre courant, relativement à diverses «versions» narrant les circonstances de l’appel téléphonique du Président Abdoulaye Wade à son challenger victorieux du second tour, Macky Sall, aura le mérite d’avoir cristallisé, sur un seul volet dudit tabloïd, une importante page d’histoire de notre jeune démocratie. Avec force témoignages, frisant parfois une ferveur militante bien comprise, ces proches de Me Wade n’en auront pas moins suscité une légitime, mais non moins utile, controverse.