Rappelons qu’au début des années d’indépendance, dans un air très célèbre, Maada Thiam chantait Vive Sénégal Yalla ko may Bakh et pour elle, et pour cause tous nos saints hommes : Serigne Boucounta Kounta Ndiassane , El Hadj Malick Sy, Cheikh Abdoulaye Niasse et Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké avaient prié pour cette nouvelle Nation. Un ami mécréant, homme de gauche réagissant à cette chanson, me disait en quoi le Sénégal peut-il être béni par les prières de ces saints, n’ayant ni pétrole ni gaz ? Pour lui, dans sa vision néo-mercantiliste, notre pays dépourvu de ressources naturelles ne pouvait qu’être handicapé dans la course au développement.
Archives journalières : 27 octobre 2016
Tout le monde a constaté que la rentrée scolaire 2016-2017 n’a pas été effective partout. La plupart des écoles de certaines zones sont plus ou moins envahies par les eaux, ou ne présentent pas de bonnes conditions d’hygiène, en dépit des efforts faits à la dernière minute pour les assainir. Dans la banlieue dakaroise par exemple, de nombreux élèves n’ont pas pu rejoindre les classes le premier jour. Au même moment, des potaches, fréquentant des collèges mieux entretenus, n’hésiteront pas à continuer de rester chez eux pendant au moins une semaine. Dans des localités situées très loin de la capitale, on ne manquera pas de voir encore les fragments de ces abris provisoires, endommagés par les fortes pluies, dans des cours d’école sans clôture. Dans le département de Matam, en particulier, les autorités académiques ne cachent pas leur désarroi face à un départ massif d’instituteurs et de professeurs. Et j’ai eu l’impression que le concept Ubi tey Jang tey est devenu tout simplement un slogan. Il est évident que, chez nous et ailleurs, dès que l’école ouvre ses portes, on ne devrait trouver aucun prétexte pour évoquer des problèmes de démarrage des enseignements-apprentissages.