Tout le monde a constaté que la rentrée scolaire 2016-2017 n’a pas été effective partout. La plupart des écoles de certaines zones sont plus ou moins envahies par les eaux, ou ne présentent pas de bonnes conditions d’hygiène, en dépit des efforts faits à la dernière minute pour les assainir. Dans la banlieue dakaroise par exemple, de nombreux élèves n’ont pas pu rejoindre les classes le premier jour. Au même moment, des potaches, fréquentant des collèges mieux entretenus, n’hésiteront pas à continuer de rester chez eux pendant au moins une semaine. Dans des localités situées très loin de la capitale, on ne manquera pas de voir encore les fragments de ces abris provisoires, endommagés par les fortes pluies, dans des cours d’école sans clôture. Dans le département de Matam, en particulier, les autorités académiques ne cachent pas leur désarroi face à un départ massif d’instituteurs et de professeurs. Et j’ai eu l’impression que le concept Ubi tey Jang tey est devenu tout simplement un slogan. Il est évident que, chez nous et ailleurs, dès que l’école ouvre ses portes, on ne devrait trouver aucun prétexte pour évoquer des problèmes de démarrage des enseignements-apprentissages.