Monsieur le Président Mamadou Dia,
Dans un article publié le 27 juin 2006 dans plusieurs quotidiens sénégalais, votre notabilité s’est livrée à des attaques «ad hominem» contre le président Abdoulaye Wade et sa famille.
Vos propos, essentiellement basés sur des « il se dit …», donc la rumeur et les perceptions personnelles, nous surprennent de la part d’un homme qui a assumé les plus hautes fonctions de l’État.
Votre démarche heurte nos mœurs sociales et notre culture de respect. Bien entendu, nous sommes d’accord que dans une société démocratique, le citoyen a le droit de prendre position dans le débat politique, mais notre civilité sénégalaise nous interdit certains écarts.
Parce que nous ne voulons pas réveiller l’histoire, au risque de blesser, nous ne polémiquerons pas.
Maodo, vous me permettrez de vous rappeler que tout, dans la démarche du président Abdoulaye Wade, nous ancre profondément dans la République.
Les derniers actes qu’il vient de poser pour l’organisation des élections présidentielle et législatives du 25 février 2007 en sont une éloquente illustration : des élections libres, démocratiques et transparentes se tiendront à bonne date et, encore une fois, le président Wade sera le président le mieux élu d’Afrique. Monsieur le Président Dia,
Dans votre tentative de discréditer la politique agricole du président Wade et de son gouvernement, vos propos ne reflètent aucunement la réalité.
En effet, nous avons engagé aux côtés du président Wade un ambitieux programme incitatif de diversification de la production et de modernisation de l’agriculture. Jamais le paysan sénégalais n’a bénéficié d’autant de soutien et d’égard de la part d’un gouvernement. Notre approche à nous est et demeurera celle du respect et de la considération envers les valeureux travailleurs de la terre. Notre approche n’est point celle des humiliations et des vexations.
La politique agricole du président Wade n’est assurément pas celle que vous meniez.
Monsieur l’ancien Président du Conseil des Ministres,
Il est troublant de vous entendre parler de l’éventualité d’un « coup de force » au Sénégal.
Le Sénégal de 2006 n’est pas celui de 1962.
MACKY SALL
Secrétaire général national adjoint du PDS»