«Le diplôme ne sanctionne pas le niveau, mais les études», a-t-on l’habitude de dire. S’il est vrai que le but de la formation est d’amener l’individu à un niveau de réflexion et de réaction propres au profil qu’il incarne, il n’en demeure pas moins que les choix opérés sur les personnes demeurent sujets à controverse voire à une polémique qui ne dit pas son nom. Et pourtant, devant la loi du nombre qui s’applique à tous, le critère reste la seule passerelle permettant au décideur de porter son choix sur telle ou telle personne. Dans tous les domaines de la vie et dans toutes les corporations, les choix opérés sur les hommes dérangent et sont le lit d’une contestation ouverte ou en sourdine, selon l’appartenance.
Archives journalières : 16 novembre 2016
La promotion de l’enseignement des sciences a suscité une euphorie au plus haut niveau, à tel point que des voix autorisées y vont jusqu’à confondre vitesse et précipitation ; efficacité et efficience. Dans ce branle-bas, des matières littéraires comme l’Allemand, l’Italien et le Russe sont supprimées ou menacées d’être supprimées, pour, soi-disant, élaguer le programme scolaire assailli par des disciplines jugées inutiles, et donner plus de place aux mathématiques, la science de la vie et de la terre, la physique et la chimie. Cependant, cette démarche a soulevé une inquiétude profonde et justifiée de la part des acteurs. Pourtant, malgré tout ce tintamarre, des médecins sortis de la faculté de médecine ont du mal à trouver un recrutement bien que le besoin se fasse sentir partout. Alors que de grandes gueules occupent des sinécures pour défendre le Président de la République ; et le seul outil qu’ils utilisent dans cette tâche très bien rémunérée, c’est la langue. Comble du paradoxe !