La promotion de l’enseignement des sciences a suscité une euphorie au plus haut niveau, à tel point que des voix autorisées y vont jusqu’à confondre vitesse et précipitation ; efficacité et efficience. Dans ce branle-bas, des matières littéraires comme l’Allemand, l’Italien et le Russe sont supprimées ou menacées d’être supprimées, pour, soi-disant, élaguer le programme scolaire assailli par des disciplines jugées inutiles, et donner plus de place aux mathématiques, la science de la vie et de la terre, la physique et la chimie. Cependant, cette démarche a soulevé une inquiétude profonde et justifiée de la part des acteurs. Pourtant, malgré tout ce tintamarre, des médecins sortis de la faculté de médecine ont du mal à trouver un recrutement bien que le besoin se fasse sentir partout. Alors que de grandes gueules occupent des sinécures pour défendre le Président de la République ; et le seul outil qu’ils utilisent dans cette tâche très bien rémunérée, c’est la langue. Comble du paradoxe !