L’actuelle tension sur le sucre qui pourrait faire croire à l’existence d’une pénurie artificielle de cette denrée au Sénégal, provient de la conjugaison de trois facteurs explicatifs relevant tous d’une attitude spéculative de commerçants importateurs vis-à-vis de ce bien de consommation de masse. Il y a le refus de certains commerçants d’honorer l’engagement d’importer les quotas de sucre dévolus, partiellement ou totalement pour résorber le gap entre la production nationale et la demande de consommation, la pratique de la rétention de stock aux fins de surenchérir sur les prix et la propension pour d’autres de s’adonner à des exportations de sucre vers des pays limitrophes ,à partir des stocks de la CSS.
Archives journalières : 26 novembre 2016
L’histoire contemporaine nous enseigne que les dictatures combattues ont été supplantées par le chaos généralisé et des déséquilibres impactant le tissu social de plusieurs générations. Sur un autre plan, les révolutions et ruptures prônées çà et là ont été stoppées ou n’ont pas porté les fruits escomptés. Devant ces paradoxes de l’histoire et cette inconstance de la nature humaine, un dilemme total habite ceux qui cherchent la voie du salut. Dignitaires, gouvernants, dirigeants et beaucoup de leaders se perdent dans leurs choix et options, à la quête de solutions idoines pour rétablir les équilibres. Ces démarches conduisent vers des ruptures dramatiques ou une métamorphose des mentalités.
Personne … enfin presque ! L’aventure est risquée. D’ailleurs personne n’ose, de peur de se brûler les doigts, d’être défiguré par le regard accusateur du voisin, de remettre en cause notre «masla», ce précieux statu quo, fondement sacro-saint de notre identité culturelle.
Comment une banque centrale comme la Bceao, assise sur 7 000 milliards de F Cfa en réserves de change investies, peut-elle organiser une table ronde des bailleurs pour seulement 20 milliards, afin de financer une stratégie régionale d’inclusion financière ? L’inclusion financière, essentiellement l’accès au crédit pour tous par des innovations adaptées dans une monnaie compétitive, est une alternative pour soutenir l’émergence de nos pays face aux contraintes d’exportation et d’ajustement budgétaire qui freinent la demande.