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Peine De Mort = Pan De Vie

Peine De Mort = Pan De Vie

C’est ainsi que le Coran définit le châtiment comme moyen de dissuasion de tous les criminels potentiels. Bien que l’Islam distingue deux auteurs pour un même geste.

L’attitude de l’Etat, c’est-à-dire ne pas trancher pour revenir à sa position historique, est irresponsable et dépourvue d’une lecture consciente. Il fallait purement et simplement se poser les questions suivantes

En d’autres termes, lorsque l’Etat s’adonne à la comptabilité macabre sans coup férir le signal qu’il envoie à l’assassin est que celui-ci a contracté quelque part un contrat de passivité vis-à-vis de lui.

Le fameux « Tu ne tueras point » de Hammourabi deviendra alors « Tu ôteras la vie de ton prochain sans risquer la tienne »

Dans sa déclaration le Président de la République devrait dire que les Juges pourront à nouveau condamner à la peine capitale mais ne pourront exécuter sans notre accord. Et que le condamné à mort serait condamné aux travaux forcés en attendant son exécution.

Dans nos pays l’abolitionnisme est perçue comme une battue. Donc chaque membre de la société devient, même à son insu, une proie licitée par l’abolitionnisme.

Pour la bonne et simple raison que l’auteur d’un tel malheur pourra se transformer en spectateur à travers son téléphone portable. Tout en prenant son café matinal servi par des gardes pénitentiaires payés pour cela peut-être.

L’argument principal des abolitionnistes est la statistique. Or, la statistique en matière criminelle n’est pas différente de celle en matière délictuelle. Toutefois dans les deux matières il s’agit de dissuasion. N’est-ce pas l’humanité doit la vie à la dissuasion, c’est-à-dire à l’équilibre de la terreur par le nucléaire ?

L’auteur lui-même n’a-t-il pas tenté de se donner la mort ? Peut-on être plus assassin que l’assassin lui-même ?

En tout cas, au Sénégal, les deux exécutions mémorables au début des années 60 sous le magistère du Président poète et humaniste Senghor nous ont permis de tenir plus d’un demi siècle avant le retour en série des assassinats spectaculaires. Qui nous rapprochent des taux américains.

Il faut s’éloigner d’une dichotomie qui fait de l’Etat la conscience du peuple.

Parce que l’Etat ne veut pas porter la loi devant le Parlement elle devient de facto une question référendaire. C’est aux politiques de tous bords, maintenant, de relayer le peuple. De porter son message.

Coupler la question aux prochaines Législatives, voire à la Présidentielle ?

Doit-on permettre à la justice de s’exécuter en dehors des palais ? C’est-à-dire dans la rue (lynchage) ?

Mais que le Pouvoir sache une chose : une fois le pouvoir de se faire justice est pris par le peuple il ne sera plus rendu.

Le peuple sénégalais n’est pas passif, loin de là.

De la révolte des esclaves wolofs en 1522 à Saint Domingue contre le fils de Christophe Colomb en passant par les Cahiers de Doléances de Saint Louis, sans oublier les douloureux évènements sénégalo mauritaniens et l’épisode des présumés voleurs de sexe, le peuple sénégalais n’a jamais accepté d’être injusticiable.

Concluons par ce verset coranique : « La vengeance est pour vous un moyen de vie, vous les personnes dotées de bon sens. »

 

AHMED KHALIFA NIASSE

 

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