« J’appelle dignité la qualité au nom de laquelle une communauté humaine se fixe le devoir de respecter les êtres, y compris ceux qui sont dans l’incapacité de réclamer leurs droits », a dit Axel Kahn.
Archives journalières : 5 décembre 2016
La cérémonie d’ouverture de l’Université républicaine de l’Alliance pour la République (Apr, parti au pouvoir) a été retransmise en direct, samedi dernier, 3 décembre, par la télévision privée Tfm. La preuve en est faite – et cela depuis longtemps d’ailleurs, quand, dans la deuxième moitié des années 90, le Parti socialiste, alors au pouvoir, payait rubis sur l’ongle pour faire retransmettre en direct par Radio Dunyaa (radio privée) les manifestations politiques du tanorisme montant) – qu’un média audiovisuel autre que la RTS peut être mobilisé au service des tâches partisanes du parti au pouvoir.
A la veille de la célébration de la fête de l’indépendance du Sénégal, j’avais été invité à une émission à la Rts et le débat tournait autour du civisme. Après une de mes réactions au cours de cette émission enregistrée, la présentatrice m’avait demandé de censurer le passage relatif à la mendicité dans les rues que ne pratiquait qu’une frange de la population sénégalaise. A tort ou à raison, ce passage n’a pas été diffusé.
La vitalité de la démocratie d’un pays ne peut aucunement se mesurer au nombre de ses partis politiques. Le cas échéant, le Sénégal allait trôner sur le toit du monde. Pour seulement 14 millions d’habitants, nous sommes à presque 300 formations politiques. C’est tout simplement abracadabrant ! Même si une telle pléthore n’étonne aucun observateur, tellement la politique est devenue un moyen d’ascension sociale. Il n’y a plus d’idéologies de Gauche, de Droite, du Centre, d’Extrême, encore moins de doctrine. La seule bataille qui vaille pour nos politiques, c’est celle de «se servir». D’où l’existence des partis «cabines téléphoniques» et/ou autres «mères porteuses».