Avec Me Wade et son attachement indéfectible à Touba, nous avions noté depuis 2005 à travers un article intitulé Le Pds, une menace pour le Sénégal, l’Etat en otage, que nous venions de constater pour la première fois une pratique nouvelle dans laquelle la classe politique excellait, la transhumance confrérique !
Archives journalières : 14 décembre 2016
La frénésie diplomatique notée du côté sénégalais depuis l’esbroufe du tyran de Kanilaï cache mal un certain nombre d’insuffisances si l’on considère les enjeux d’un intérêt national vital pour notre pays. Si le message jusque-là convoyé à Yaya Jammeh ne manque pas de fermeté, il finira par n’être que du vent sans les mesures d’accompagnement qui attesteront non seulement de la gravité de la situation mais aussi de l’état d’esprit du Sénégal en pareilles circonstances. Car, au-delà des Nations-Unies, de l’Union africaine, de la CEDEAO, etc., la crise gambienne est d’abord et avant tout un problème sénégalais et gambien. Et au-delà des discours, le principe de réalité suggère que les grandes puissances ne vont pas se bousculer au chevet de la Gambie en raison de son faible intérêt géopolitique. Au bout du compte, la question gambienne se ramène à une bataille psychologique et d’ego entre deux hommes : Yaya Jammeh et le Président Macky Sall. En clair, de l’attitude et de la détermination du Sénégal, dépendront les derniers pas de danse de Yaya Jammeh. Ils seront sans aucun doute endiablés si jamais le Babily-mansa perçoit une certaine mollesse de la part de son grand et unique voisin.