Sans exagération aucune, on pourrait dire que le Sénégal est le pays Amadeus, pays aimé de Dieu. Rappelons qu’il fut pendant très longtemps le premier producteur d’or au monde. L’histoire des fameuses cargaisons d’or déversées par Kanka Moussa au Caire, au point de faire baisser le cours du métal jaune sur le pourtour méditerranéen pendant quatre siècles, est assez répandue. Cet or provenait du Sénégal.
Avant la Cote d’Ivoire, le Fouta était la première source pour les défenses d’éléphants que venaient chercher de multiples navires anglais. Elles étaient cotées à Londres.
Avant, pendant et après l’esclavage, la gomme arabique, sur une autre rive, était exportée par les Berbère Zénaga qui ont donné plus tard leur nom au fleuve et au pays.
Plus tard, au sud de notre fleuve, un chapelet de lacs entrecoupés de rivières navigables, une faune et une flore comme il n’y en a qu’au Paradis, composaient le décor. C’est la description du Namandirou, pays du lait et du miel.
Mais voilà qu’après les grandes sécheresses qui ont entrainé des émigrants piroguiers kamikazes (Barça ou Barsaq), une nouvelle réalité apparait. La presse spécialisée de New York et de Londres décrit le Sénégal et les deux cotés du fleuve comme étant le plus grand cube gazier du monde. Loin devant la Russie, le Qatar, Brunei et même la partie orientale du pourtour méditerranéen entre l’Egypte, Chypre, les iles grecques, la Turquie, la Syrie, Israël, Palestine et Jordanie.
Le pétrole n’est pas en reste. Car entre 2019 et 2021(moins de cinq ans) le Sénégal sera le premier producteur africain de pétrole devant le Nigéria et les autres. Rappelons qu’au plan population le Sénégal c’est 1/14e du Nigéria.
Notre pays a une économie diversifiée avec cinq mamelles :
• L’agriculture
• Les mines non pétrolifères
• Le tourisme
• L’apport des émigrés
• Le savoir intellectuel (les cerveaux)
Les infrastructures routières, ferroviaires, fluviales et autres qui avaient pris du retard sont en train de reprendre du poil de la bête.
Cette sorte de mise à jour, peut-on dire, est d’autant plus palpable par le monde financier que le Sénégal peut aujourd’hui emprunter à un Libor très proche du taux de certains pays européens.
C’est vous dire combien il est important de comprendre le travail souterrain qui est en train de transformer la presque inconnue Petrosen en une gigantesque montagne de prospérité. Qui pourra dans un futur proche côtoyer dignement la mythique Aramco saoudienne.
En politique, toute personne ou groupe de personnes, partis, coalitions daigneront aller à la source pour obtenir les informations en la matière sur ce qui va métamorphoser le Sénégal les siècles à venir.
C’est ainsi que le « Barça ou Barsaq » deviendra simplement « Sénégal mbaa Barsaq ».
Le revenu du Sénégalais moyen va exploser pour côtoyer celui des pays nordiques (Suède, Danemark, Norvège). Nous pourrons même redonner de l’aumône aux Saoudiens comme le faisaient nos parents et grands parents.
AHMED KHALIFA NIASSE