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Les Tenants Et Aboutissants Du Débat Sur Le Franc Cfa

Les Tenants Et Aboutissants Du Débat Sur Le Franc Cfa

Les pays de la Zone Franc en Afrique de l’Ouest,  sont organisés dans « l’Union Economique et Monétaire de l’Ouest Africain » (UEMOA) avec une monnaie commune, le Franc CFA qui est   arrimé à l’Euro par une parité fixe, garantie par le dépôt de 50% de leurs réserves extérieures dans un Compté d’Opération  au sein du Trésor Français.

Voilà ce que les «  Assises nationales » de 2008 en ont dit :

Ainsi,   les inconvénients du CFA ont été établis, et les voies pour y remédier, en « veillant à plus de flexibilité en ce qui concerne le taux de change notamment par le rattachement du Franc Cfa non pas à une monnaie mais à un panier de monnaies qui reflète à la fois les origines et destinations du commerce extérieur mais également la nature des biens et services concerné » ; ce qui veut dire : mettre fin à son arrimage à l’Euro, en choisissant   un « panier de monnaies », d’une part, et  en « faisant attention à la création de la monnaie commune africaine », d’autre part.

C’est donc effectivement vers cette direction que regardent ceux qui rejettent la Zone Franc, et que le Pr Kassé  accuse d’avoir   une «approche politique et d’émotion » !

En quoi le Patronat Sénégalais (CNES, UNACOIS), l’organisation paysanne la plus représentative du pays (CNCR), les principales organisations syndicales (CNTS, UNSAS, CSA), et de la société civile (CONGAD, ONDH, Forum Civil) qui ont participé aux « Assises nationales »,  peuvent-ils  être accusés ainsi ?

Mais, faisant partie de ceux qui n’avaient pas voulu  y participer à raison de  leur proximité avec le Président Wade  qui, à l’époque,  considérait que c’était  une «  initiative politique » dirigée contre son régime, il n’est pas étonnant que le Pr Kassé reprenne, aujourd’hui,  la même rengaine contre l’une des Conclusions les plus emblématiques de cette large concertation nationale, dont la portée historique est largement reconnue.!

Et cela, juste  quelques jours  après l’examen du programme de la monnaie unique de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest,  le vendredi 3 février  2017, à Freetown pour   une semaine, afin d’examiner l’état de mise en œuvre du programme de coopération monétaire de la CEDEAO.

Cette rencontre  s’est tenue selon la feuille de route pour le programme d’une monnaie unique de la CEDEAO, qui a été approuvée et adoptée à l’issue de la 24ème réunion du Conseil de convergence des ministres et gouverneurs de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO),  afin que  l’Union monétaire de la CEDEAO puisse être lancée en 2020,  avec l’établissement de la Banque centrale de la CEDEAO et la mise en circulation de la monnaie unique.

Le Professeur Kassé devrait donc savoir, que les critiques de la Zone Franc, instituée par les accords monétaires entre nos pays et la France, ne visent pas  à créer des « monnaies nationales », contre lesquelles il braque  tous les risques possibles, que même les détracteurs du Franc Cfa ont pris en compte, mais qui, à la différence avec lui,  proposent, à la place du CFA,  une monnaie commune de la CEDEAO conformément aux Conclusions des Assises nationales de 2008.

En effet, les faits ont suffisamment démontré que l’ arrimage à l’Euro du Fr CFA (que partagent l’UEMOA et la « Communauté des Etats de l’Afrique Centrale ») a été un facteur défavorable à la croissance économique de ces pays, relativement aux pays anglophones et lusophones  de l’Afrique subsaharienne, qui ont leurs monnaies propres,  lorsque les cours des matières premières et des produits alimentaires et industriels sont élevés, mais devient favorable,  dès qu’ils  redeviennent  bas.

En atteste,  le Directeur du « Laboratoire de Recherche Economique » de la Banque mondiale (LAREM) qui révèle que le taux de croissance moyen des pays de la Zone franc en Afrique sub-saharienne, a été  de 3,2% entre 2000 et 2009, contre 6,2% pour les pays anglophones , Afrique du SUD exclue.

De  même, lorsque les cours mondiaux se sont effondrés  en 2015 et 2016, l’on  a assisté à l’inverse,   avec un taux de croissance dans l’UEMOA de 6,4% et 6,5%,  contre des taux de 3,1% et 3,2% dans la CEDEAO.

Cependant,  avec le redressement des cours entamé depuis fin 2016,  si cet arrimage continue, les pays de la Zone Franc vont renouer avec la décroissance.

D’où l’accuité de la fin de la Zone Franc, et de celle du respect du calendrier de mise en place de la monnaie commune CEDEAO, pour mettre fin au dépôt obligatoire de 50% de nos réserves extérieures dans un Compte d’opération du Trésor Français, et à l’arrimage à l’Euro.

Les effets négatifs de cet arrimage sur nos capacités de développement économique, ont été bien documentés  dans une Etude de la « Direction de la Prévision et des Etudes Economiques » (DPEE) en 2010 du Ministère de l’Economie et des Finances du Sénégal, pour en arriver à la conclusion sans appel que :

« Le schéma actuel veut que l’UE vende aux pays de l’UEMOA des biens à contenu de travail qualifié, tandis que ceux- ci lui fournissent des biens primaires ou de première transformation ».

Ainsi,  cause du CFA, ceux des pays  qui ne sont pas dotés de matières premières exportables vers l’Europe, comme le Sénégal,  en  sont réduits à être des marchés de consommation pour les produits Européens.

La DPEE en a déduit que «  ce système » exclut «  toute perspective d’axer la croissance des économies de l’UEMOA  sur l’augmentation continue de la valeur ajoutée de leurs « biens primaires » par leur transformation industrielle sur place ».

La DPEE, en mettant en exergue ce qui « bloque » la croissance de notre Economie, en pointant le doigt sur le CFA, fait-elle aussi preuve d’une «  approche politique et émotionnelle » ?

L’exemple ci- dessous,  des rapports commerciaux internationaux du Sénégal avec le monde, illustre amplement l’incohérence, pour les pays importateurs nets vis-à-vis de l’Europe, de leur maintien dans la Zone Franc.

En effet, la  part de l’UE dans nos exportations  a baissé relativement,  en passant de  15,67% en 2011 à 13,25% en 2012,  et à 14,83% en 2013, avant de remonter à  16,3% en 2014, puis à 16,2% en 2015, pour baisser de nouveau à 15,4% en 2016.

La France a vu sa part de marché dans nos exportations,  chuter régulièrement à partir de 2011, avec 4,66% pour tomber à 4,41% en 2012, puis à  4,32% en 2013, et 4,6% en 2014, puis à  4% et 3% en 2015 et 2016 respectivement.

Et ces contre- performances de nos exportations se sont produites  malgré  le désarment tarifaire  dont le Sénégal jouit  en Europe,  en tant que   « Pays Moins Avancé » (PMA), grâce aux Accords de « Tout Sauf les Armes », obtenus au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Par contre, l’Afrique de l’Ouest demeure le principal destinataire de nos exportations avec, depuis 2011, une part croissante qui est passée de  37, 61% en 2011, à 38,58% en 2012, pour atteindre 40,03% en 2013.

Pour nos importations, c’est tout le contraire avec,  l’UE et la France  qui y dominent largement, et l’Asie, dont la Chine notamment, qui les suit de près.

En effet, la part de marché de l’UE est passée de 39,44% en 2011, à 37,83% en 2012, et 41 % en 2013,  puis à 43,5% en 2014, et à 41,2% et 38,8% en 2015 et 2016 respectivement.

Celle de  la France est, respectivement, de  18,09% en 2011, de  16,7% en 2012,  de  17,7% en 2013, de  18,3 % en 2014, puis de 18,1% en 2015, et 17% en 2016.

Pendant que la Chine voit ses parts de marché dans nos importations passer de 8,2% en 2013, à 7,7% en 2014, puis à  10,2% et 10,1%respectivement en 2015 et 2016.

L’Afrique de l’Ouest voit sa part de marché passer de  13,67% en 2011, à 16,29% en 2012, et 14,61% en 2013,  puis 11,7 en 2014, et 11,9% et 12,1% en 2015 et 2016 respectivement.

Ainsi, le solde de la balance commerciale s’est établi   en  2011,  à  -1 777, 0 milliards en 2012, puis  à   –1746,3 milliards FCFA et à  -1764,2 milliards FCFA en 2013,  pour s’établir  à –  1755 milliards de Fr CFA en 2014, et à  – 1714 milliards en 2015

Il est géographiquement réparti comme suit :

Pour l’UE,  il a augmenté progressivement  avec  -825, 126 milliards en 2011, puis -970, 205 milliards  en 2012, pour atteindre   -1 046, 123 milliards en 2013, puis  –1088 milliards en 2014, et   -1040 milliards de Fr CFA en 2015.

Avec la France, le solde commercial a aussi  progressé  comme suit :   – 407, 308 milliards en 2011, puis   – 429, 270 milliards en 2012, et  -477, 382 milliards en 2013, puis à -483 milliards  en 2014, et –  495 milliards en 2015.

Ainsi, dans  le déficit de la balance commerciale avec le monde, celui  avec l’Europe et  celui avec la France n’ont  pas cessé d’augmenter dangereusement !

Ce n’est qu’avec l’Afrique de l’Ouest que le solde commercial du Sénégal est positif, fluctuant  de  + 80 ,398 milliards en 2011, à   -20 ,430 milliards en 2012, pour redevenir positif  avec    + 50 ,301 milliards en 2013,  et +148,2 milliards en 2014, puis + 111 milliards en 2015 et+ 145 milliards en 2016.

Cependant, le  fait que le  CFA  soit une monnaie plus forte que les autres monnaies en Afrique et en Asie,  devrait favoriser nos exportations vers la Zone Euro où ils n’encourent aucun risque de change et aucune limitation quantitative ou tarifaire,  pour pouvoir augmenter nos recettes, afin de maximiser ce pouvoir d’achat ainsi obtenu,  en important massivement  d’Afrique et d’Asie.

Mais, c’est le contraire qui se produit, puisque le Sénégal importe principalement d’Europe et exporte principalement en Afrique et en Asie.

Ce paradoxe de l’insertion de notre pays dans l’Economie mondiale résulte du poids qu’occupent les filiales et autres succursales européennes, notamment françaises dans le secteur moderne de notre Economie. Elles représentent 64% de l’effectif des entreprises du secteur moderne.

En effet, l’orientation géographique  aussi paradoxale, de notre Commerce extérieur s’explique à travers la prédominance   de ces filiales et autres succursales d’entreprises Européennes, qui, grâce au CFA, peuvent   s’approvisionnent  prioritairement dans le marché de leurs Maisons mères en Europe,  pour  exporter  principalement dans les marchés de la  Zone Franc, (UEMOA avec 1003 millions d’habitants), et  dans le marché des tous les 15 pays de la CEDEAO de  330 millions d’habitants.

Ainsi, le contrôle du marché de l’UEMOA est-il  stratégique pour ces entreprises dans leur quête de positionnement dans le marché de la CEDEAO,  dans lequel, celui du Nigéria compte pour 170 millions de consommateurs.

La raison d’être de ces entreprises n’est pas de gagner des parts dans le marché européen, malgré le bénéfice du Sénégal, en tant que « PMA » du  « Tout sauf les armes »,  ni dans le marché américain,  malgré l’éligibilité du Sénégal  à « l’ African  Growth pportunity Act » ( AGOA), mais , c’est de promouvoir  l’exportation pour le contrôle prioritaire du marché de l’UEMOA  dans  leur quête du  marché africain, et de la CEDEAO notamment.

D’où la stratégie de la France, appuyée par l’Union Européenne, d’élargir la Zone Franc aux autres pays de la CEDEAO, qui n’a  eu, pour l’heure, que la Guinée Bissau dans son escarcelle.

Mais dans  ce cadre,  leurs ambitions sont limitées par le taux de change relativement élevé du CFA qui  handicape la  compétitivité des exportations sénégalaises vers les pays hors Zone Franc.

En effet, comme l’a rappelé le Pr Kassé,  « Pour que l’indice de compétitivité reste stable, il faut que les coûts nationaux de production des biens échangeables restent proches de ceux des autres pays concurrents, et donc que l’inflation interne reste voisine de celle des pays partenaires. Ce qui signifie, faut-il le rappeler sous une autre forme, que toute hausse des prix internes qui serait supérieure à la hausse des prix internationaux, pondérés par le taux nominal, entraînera une baisse du TCER, c’est-à-dire une surévaluation du taux réel, et donc une perte de compétitivité que l’on corrige de trois manières en terme de politique économique : diminuer le taux nominal, c’est-à-dire dévaluer la monnaie nationale ou baisser les prix domestiques ou encore, augmenter les prix internationaux, par exemple grâce à la production aux frontières ».

Mais, si  le Pr  avait confronté  cette théorie à la réalité de nos échanges extérieurs, il  aurait pris en compte les rapports mensuels et annuels de la DPEE sur la Conjoncture Economique du Pays pour constater, avec nous,   le rôle dépressif du Franc Cfa sur notre compétitivité qui  n’est nullement  conjoncturelle, mais structurelle.

C’est ainsi  qu’en cumul sur l’année 2016,  l’on constate une perte de compétitivité-prix évaluée à 1,0%, reflétant les effets de l’appréciation du franc CFA (+4,1%), amortis par le différentiel d’inflation favorable (-3,1%).

En 2015, avec la dépréciation du Fr Cfa de (- 2,6%), l’on a enregistré un gain de compétitivité de 4,5% avec seulement un différentiel d’inflation favorable de (-1,9%).

En d’autres termes, le Sénégal a tout intérêt à une monnaie moins coûteuse pour faire face à la compétition dans les marchés extérieurs pour ses exportations.

La sur évaluation structurelle du Franc Cfa due à son arrimage à l’Euro avec une parité fixe, a pesé négativement sur notre compétitivité  depuis 2011  comme suit :

Pour 2011, la compétitivité s’est dégradée de 0,5% par rapport à l’année précédente, du fait de l’appréciation de 0,9% du Franc CFA, amoindrie par le différentiel d’inflation favorable de (-0,4%).

En moyenne sur l’année 2012, des gains de compétitivité évalués à 3,6% sont relevés, résultant d’un différentiel d’inflation favorable (-2,4%), conjugué à une dépréciation du franc CFA (-1,2 %).

Par ailleurs, en moyenne sur les douze (12) mois de 2013, la compétitivité de l’économie sénégalaise a connu une baisse évaluée à 1% par rapport à la même période de 2012. Ce regain résulte de l’appréciation du FCFA (+3,8%) vis-à-vis de la monnaie des principaux partenaires amoindri par un différentiel d’inflation favorable (-2,8%).

Des gains de compétitivité évalués à 2,2% sont également relevés, sur l’année 2014, à la faveur d’un différentiel d’inflation favorable (-3,4%), amoindri par l’appréciation du FCFA (+1,2%).

Ainsi, nos gains de compétitivité obtenus  grâce à la maîtrise des couts de nos produits exportables qui nous donnent régulièrement des différentiels d’inflation favorable vis-à-vis des autres pays, sont laminés par notre rattachement à l’Euro. L’obsession  anti-inflationniste dans l’espace Zone Franc s’est donc avérée contre –productive !

En outre,  le maintien du système de la Zone Franc, couplé avec les APE,  va renforcer notre dépendance envers nos fournisseurs, dont le principal est l’Union Européenne, tout en ayant des effets négatifs sur notre croissance et des effets d’aggravation de la pauvreté dans notre pays.

C’est ainsi que l’Etude de 2008  de la DPEE indiquait qu’au Sénégal, les  APE  devraient globalement conduire à une « contraction de l’activité économique, ainsi qu’à  une baisse de la demande de facteurs de production (travail et capital), et de revenu des ménages », ainsi qu’à « des pertes de recettes fiscales » dues aux pertes douanières et de TVA.

Même  si pour nos ménages, la baisse des Droits de Douanes devrait se traduire par une baisse des prix de consommation soutenue par une plus grande compétition entre produits venus d’Europe et produits venus d’Asie et d’Afrique,  ils se heurtent néanmoins à leur baisse de revenu, et à l’aggravation du chômage qui réduisent à néant les gains de pouvoir d’achat espérés par les ménages des couches moyennes et pauvres!

De même,  nos entreprises nationales importatrices, qui  profitent  du taux de change élevé du CFA pour acheter en Afrique et en Asie,  risquent aussi, avec les APE, d’être en position défavorable dans la compétition pour le marché local, entre leurs produits venus d’Asie et d’autres pays d’Afrique hors Zone Franc, et les  mêmes produits venus d’Europe.  Ce qui va remettre en cause leur position acquise dans le secteur des importations grâce au système de la Zone Franc.

Ainsi, autant les exportateurs que les importateurs nationaux,  que les ménages,  n’auront plus d’intérêt à conserver le système de la  Zone  CFA avec l’entrée en vigueur des  APE.

C’est cette nouvelle situation  qui a rendu plus actuelle, la bataille pour la sortie de la Zone Franc,  par l’abrogation des accords monétaires qui lient la France et les pays concernés, et qui fait de la fin de Zone Franc, une question d’intérêt national, et, et non plus d’intérêt sectoriel (les exportateurs nationaux), encore moins de préoccupations  partisanes .

Ainsi, tant pour la croissance de son PIB que pour la compétitivité de ses exportations, le Sénégal, comme le reste des pays de l’UEMOA, à l’exception notoire de la Côte d’Ivoire, a un intérêt vital pour la monnaie commune de la CEDEAO, pour sortir enfin du système de la Zone Franc.

D’où l’ intérêt croissant  que les Etats  de l’Union Européenne, dont la France en première ligne, ont sur l’objectif  de la  CEDEAO  de se doter d’une monnaie unique, et toutes leurs  tentatives pour empêcher, le cas échéant,  qu’elle  ne soit pas indépendante de l’Euro,  afin que cette monnaie commune puisse  continuer de  jouer,  pour leurs entreprises,  le  même rôle que le CFA joue à merveille.

C’est  cela  que certains  Doct-Professeurs d’Economie ont cherché à occulter jusqu’ici,  pour monter aux crénaux dans la défense du maintien du Franc CFA et des accords monétaires qui le soutendent.

Ainsi, tous ces Doct- Professeurs d’Economie,  qui plaident pour le maintien du CFA et de la Zone Franc, travaillent en fait,  pour le compte de ces  Etats et de leurs entrepreneurs.

Pour ce faire, Ils jetteront toutes leurs forces et compétences académiques,  pour semer le doute sur la viabilité d’une monnaie commune de la CEDEAO indépendante.

C’est donc aux patriotes pan africains de relever, de par leur mobilisation dans chaque pays concerné et à l’échelle de la sous-région,  le défi de la réalisation de la monnaie commune CEDEAO en 2020, comme en ont décidé souverainement nos Chefs d’Etat.

 

Ibrahima SENE

PIT/SENEGAL

Chargé du Département Economique et Social du Comité Central

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