Ainsi donc après cinq de ses plus proches collaborateurs, Khalifa Ababacar Sall, le maire de Dakar, a été placé mardi dernier sous mandat de dépôt et poursuivi pour «détournement de deniers publics, escroquerie portant sur les deniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux». En attendant d’être édifié par la justice sur les tenants et les aboutissants de cette procédure, il se pose un certain nombre d’interrogations. Voudrait-on l’humilier, le fragiliser eu égard aux ambitions politiques qui lui sont prêtées, notamment pour les prochaines élections législatives et présidentielle. D’emblée, il importe de préciser que le fait que les corps de contrôle fassent leur travail n’insupportent personne. Loin s’en faut ! A condition toutefois que la reddition des comptes soit instituée en mode de bonne gouvernance et ne soit pas un glaive que l’on soulève à chaque fois que de besoin pour menacer voire décapiter un adversaire. Il s’y ajoute qu’il y a lieu d’être exigeant vis-à-vis de soi et d’être un modèle d’exemplarité lorsqu’on nourrit des exigences vis à vis des autres. Cela suppose que la loi soit égale pour tous et que sa rigueur s’abatte de la même manière.
Sud Quotidien