Tant de personnes vous diront, avec détachement, qu’elles ont eues le paludisme à plusieurs reprises comme s’il s’agissait d’une grippe bénigne. Tant de personnes vous diront que leur quartier est infesté de moustiques, mais ne prendront aucune initiative pour protéger leurs familles. Tant de personnes ont certes survécu, mais ma fille Ami ainsi que les milliers de vies emportées, chaque année, par le paludisme en ont fait les frais. Ami a succombé à la maladie après 3 jours de fièvre et de convulsions. Un sac de pommes à la main, son fruit préféré qu’elle m’avait demandé de lui rapporter de Dakar lors de notre dernière conversation, j’écoutais silencieusement les circonstances de sa mort.