Des internautes continuent de se poser ces questions, remises à l’ordre du jour la l’élection présidentielle en France. Voici ma réponse :
Depuis l’avènement du capitalisme, la gauche et la droite se définissent par rapport l’exploitation du monde du travail salarié, et à la propension du capital à conquérir des marchés extérieurs, au besoin par la guerre.
Ce sont donc des notions bien campés, que malheureusement, les tenants du Capital, les intellectuels et les médias à leur service, ont tellement galvaudé, que l’opinion ambiante en a perdu toute leur portée historique, économique, sociale, politique et culturelle.
Donc aujourd’hui, qu’on l’assume ou pas, même si l’on en a pas conscience, on est forcément de gauche ou de droite!
Au Sénégal, la gauche y est née contre l’exploitation des travailleurs salariés dans les entreprises privées et publiques du colonialisme Français, et pour l’Indépendance nationale, la République Démocratique et le Socialisme.
Aujourd’hui, elle continue d’exister politiquement d’autant plus que le système Capitaliste est bien implanté chez nous, sous le contrôle du Capital étranger.
Les partis de gauche comme le nôtre ont su dès leur naissance que la lutte effective contre le système d’exploitation de domination du capital passe par l’acquisition par les travailleurs salariés des libertés fondamentales que sont, le droit de créer et/ou de militer dans un syndicat de son choix, le droit d’élire ses délégués dans l’entreprise et le droit à la revendication, y compris par la grève.
L’acquisition de ces droits fondamentaux ne peut être ni totale ni durable sans qu’elle ne soit étendue à toute la population.
D’où l’agenda premier de la gauche au Sénégal est de contribuer à l’avènement d’une République démocratique, qui libère le monde du travail de toutes les entraves à sa lutte pour l’indépendance nationale contre la domination des grandes puissances capitalistes et l’exploitation du monde du travail de notre pays.
C’est cette circonstance qui fait que l’agenda politique chez nous est plutôt marqué par les objectifs de démocratisation de notre système politique, social et culturel, et de souveraineté nationale, que par des objectifs de lutte contre le capitalisme, comme système d’exploitation de notre monde du travail, pour le Socialisme.
C’est cela qui donne l’impression, savamment entretenue dans les grands médias, que la gauche n’existe plus dans notre pays, alors qu’elle est y restée le moteur de l’évolution des luttes pour les conquêtes démocratiques et républicaines.
Les tâches de la Gauche, de parachèvement de la lutte de libération nationale de notre peuple, cachent à nos négationnistes, le sillon qu’elle est en train de tracer vers la libération économique et sociale de notre peuple, pour y faire jouer à notre monde salarié, son rôle historique d’avant- garde de lutte contre le système capitaliste d’exploitation et de domination, pour le Socialisme.
Le Parti de gauche est donc celui dont se reconnaît le monde du travail salarié, qui le voit à ses côtés dans toutes ses luttes pour réaliser sa mission historique.
Ce parti- là n’est aimé ni des tenants du Capitalisme, ni des intellectuels et des médias à ses services. N’empêche, il existe bel et bien et continue son bonhomme de chemin!
Ibrahima SENE
PIT/SENEGAL
Chargé des questions économiques du PIT.
Président du conseil d'administration de la MIFERSO.
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