Quand j’étais petite fille, habitant à Thiadiaye, un village à la croisée des chemins, aux confins des régions de Thiès et de Fatick (au Sénégal), je voyais des femmes accomplir bon nombre de tâches lourdes et « pénibles ». Elles passaient une grande partie de leur temps à chercher de l’eau, bien souvent très loin de leurs habitations, car il n’y avait pas de bornes fontaines ou de puits à proximité. Elles revenaient portant sur leur tête des bassines remplies d’eau. Elles faisaient preuve d’une adresse digne des grands acrobates. Il ne fallait pas que ces déesses des cirques d’antan perdent une goutte de ce précieux sésame.