Un bac pas comme les autres. L’effondrement de l’espoir de tout une génération, la déconcentration des candidats, la démotivation de tous les élèves, étudiants et du corps professoral.
Le Sénégal de tous les maux, dont le plus visible est la corruption dans l’administration sénégalaise. Cela est sans aucun doute la cause véritable des fuites des épreuves du baccalauréat.
Mais, cela ne remet-il pas aussi en cause le plan Sénégal émergent (PSE) qui devrait plutôt commencer par un plan de redressement, de rééducation, de rupture, de réforme des mentalités et des mœurs qui sont présentement dans un état de dégradation très avancé.
Aujourd’hui, considérons que le Sénégal a échoué d’office au bac et est admis d’office au back (arrière). Au-lieu d’avancer, nous reculons. Il n’y a pas un pays sérieux qui aspire à l’émergence ou se réclame émergeant, alors que les priorités comme l’eau, l’électricité, la santé et l’éducation ne sont pas réglées.
Les fuites et l’arrêt des épreuves qui ont chamboulé tout le calendrier des examens, auront sans doute des conséquences comparables à une année blanche. Acte volontaire ou négligence? Quelles sont les causes véritables ? Argent ? Manque d’éthique ? Manque de sens de la responsabilité ? Pitié ? Sabotage ? Absence de patriotisme ?
Dans tous les cas, les responsabilités sont partagées. Le baccalauréat, l’examen le plus célèbre au Sénégal car étant le premier diplôme Universitaire, perd sa valeur. Si de surcroît, viennent s’ajouter des histoires flagrantes de tricherie, de fuites, il serait préférable de réformer le baccalauréat, dans l’objectif de conserver la valeur et l’importance de ce diplôme. Il faut organiser deux bacs: par exemple bac juillet et bac août. Les admis de juillet devront confirmer leurs admissions en Août par un autre test écrit et oral. Éliminer le deuxième tour. Les avantages de cette méthode sont les suivants : une réduction du nombre d’étudiants dans les universités, une meilleure prise en charge des étudiants et ceci permettrait aussi d’élever le niveau très faible des étudiants.
Cheikh TRAORÉ
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