Par devoir citoyen, il est nécessaire d’apporter quelques éclaircissements par rapport à la sortie tumultueuse de Mr Sergine Mboup PCA SAR sur TFM à la date du 1er Juin 2017 qui sème le doute dans la tête des sénégalais concernant les contrats pétroliers. Il a été catégorique dans ses déclarations que le pétrole appartient à 100% au Sénégal ce qui est totalement inexact.
Il est bon de rappeler qu’il y a 3 types de contrats pétroliers ou plus mais les plus courants sont Le contrat de concession, le contrat de service et le contrat de Recherche et de partage de production.
le contrat de concession est un contrat dont le contractant est propriétaire des ressources trouvées dans le pays hôte qui en contrepartie recevra des Royalties (profits) et des redevances. Ce qu’il faut noter dans ce genre de contrat le Mineral Owner (Pays hôte) n’a aucune obligation ni participation financière à faire dans les travaux donc toutes les charges sont contractées par l’investisseur.
le contrat de service qui est un contrat excessivement couteux plus fréquent dans les pays du Golfe. C’est seulement dans ce type de contrat ou les ressources naturelles appartiennent à 100% au pays ou elles sont découvertes. Pour ce faire le contractant est rémunéré pour le travail effectué.
le contrat de Recherche et de partage de production ce type de contrat qui fixe les titres de propriétés et les pourcentages de chacune des parties selon les accords de négociation. En terme simple le contractant devient propriétaire d’une partie des ressources une fois qu’il les a extraites. C’est un contrat technique premièrement adopté en Indonésie vers 1900, qui souvent les accords ou les alliances entre compagnies se font par exemple le farmout or farmin , Joint operation ou encore Area of Mutual Interest etc.
Le Sénégal dispose de ce troisième type de contrat qui est la recherche et le partage de production.
Maintenant comment peut-on disposer de ce dernier type de contrat, procéder á sa signature et ensuite envoyer Mr Serigne Mboup au charbon pour pérenniser leur politique de désinformation.
Pour ce faire, Il usait des termes techniques dont il savait clairement que les journalistes resteront inexpressifs devant ses discours parce que tout simplement ils ne comprennent pas les détails techniques de ce qu’il dit. La question que je lui pose est si les ressources naturelles restent toujours l’avoir du Sénégal après l’attribution de la licence d’exploitation ST Louis et KAYAR offshore profond, est ce que Kosmos Energy Ltd a intégralement reversé au trésor public du Sénégal les 42 millions de dollars soit 26.161.044.000fcfa payés par BP lors de la vente de ses assets (titres) de 32.49% des 65% le 15 Décembre 2016.
IL faut être de bonne foi, comment pouvez-vous faire de telle déclaration infondée devant des millions de sénégalais. Techniquement vos thèses sont erronées parce que simplement toujours dans le contrat de ces dits blocs de ST Louis et KAYAR offshore profond dont les réserves sont initialement estimées á des milliers de milliards de m3 en gaz naturel de classe mondiale, il se trouve présentement quatre contractants qui sont respectivement, suivant leurs entrées, Petrosen avec 10%, Timis Corporation 25%, Komos Energy Ltd 32,51% et BP 32.49% et si ce schéma est maintenu ce qui est d’ailleurs impossible, jusqu’à la phase de production les intérêts seront calculés selon le pourcentage de chacun des contractants basés sur la convention de la recherche et du partage de la production. Il faut aussi noter que BP est dans l’obligation de payer 2 Billions (2000 millions) dollars à Kosmos Energy Ltd en guise de Royalties en cas de découverte de pétrole et pourquoi ce paiement n’est pas directement attribué pour le Sénégal ?
Comme quoi vous avez argué que les ressources naturelles sont à 100% pour le Sénégal. Pour détenir à 100% les ressources de votre pays, il faut établir un contrat de service pétrolier comme en Irak. Je pense que l’urgence n’est pas de faire des sorties hasardeuses et stériles mais plutôt par la synergie de nos forces et de nos connaissances d’essayer de mettre en place des solutions drastiques pour sauver nos ressources et surtout barricader le chemins à ces dinosaures financiers qui en ce moment sont entrain de gagner des millions de dollars entre eux au détriment du titulaire naturel (Sénégal) qui officiellement n’a entré aucune devise de nos ressources naturelles favorisée par une panoplie d’exonération.
Etant conscient de la force financière dont dispose les compagnies pétrolières, le congres américain a mis sur place des mesures sécuritaires telles que des lois comme Antitrust Law pour mieux gérer les ressources du pays et les ressources des citoyens américains, c’est dans cette même optique que le collectif citoyen pour le recouvrement des avoirs pétroliers et Miniers du Sénégal a vu le jour. Je salue cette posture de ces citoyens sénégalais et j’en profite pour lancer un appel solennel à l’endroit de tous les sénégalais de qu’importe quelle coloration politique de venir participer à cette lutte citoyenne qui est pour le Sénégal et non pour les partis politiques.
Il est impératif de communiquer aux sénégalais que les contrats pétroliers sont signés au nom de la nation sénégalaises et le paradoxe est que certains contrats pétroliers n’ont jamais été publiés, cela consiste à une double violation céleste de la constitution du Sénégal qui donne droit à l’information aux citoyens et aussi le 4 éme point des 15 points du referendum du 20 Mars 2016.
Daouda Sylla Bintou
Citoyen sénégalais
Petroleum upstream Logistician
Dsylla300@gmail.com
Nashville, Tennessee, Etats Unis