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Monsieur Le Président De La République, Permettez-moi

Monsieur Le Président De La République, Permettez-moi

De ne convoquer que deux de vos attributs pour étayer mes propos : Celui de votre statut de père de la Nation et de gardien de la Constitution.

Monsieur le président de la République,

L’agenda républicain prévoyait déjà les élections législatives de 2017. Et pour voter, il y a un certain nombre de conditions à remplir par l’électeur et clairement définies par la Constitution, mais aussi par les lois et règlements du pays et le Code électoral. Par conséquent : «gouverner étant prévoir», le cauchemar électoral vécu par vos compatriotes que nous sommes ne devrait jamais exister. Les électeurs, pour la plupart, ne sont pas entrés en possession de leur carte biométrique Cedeao. Le fichier tenu par les membres de bureau de vote contrastait d’avec celui tenu par les représentants de partis et de coalitions de partis, beaucoup d’lecteurs ont été omis ou alors ont fait le tour de différents centres sans pouvoir voter parce que leurs noms étaient introuvables. Dans tout le territoire national, le vote n’a pas démarré à huit heures. Des bureaux ont démarré à neuf heures, certains à dix heures, d’autres à onze heures, midi, treize heures et même quatorze heures et quinze heures trente-sept minutes. Dans certains endroits du pays, on a voté jusqu’à zéro heure.

Monsieur le président de la République, jusque tard dans la journée du 30 juillet, des centaines de bureaux de vote n’avaient pas leurs bulletins au complet. Il est attesté aussi que d’un bureau à un autre, l’interprétation de l’avis du Conseil constitutionnel divergeait.

Et en votre qualité de président de la République, gardien de la Constitution, garant du respect des lois et règlements de ce pays et en même temps père de la Nation, devant être au-dessus de toutes les contingences politiques, religieuses, sociales, ethniques, on vous attend sur ces manquements graves notés au moment où le Sénégal venait de remporter la palme de la démocratie en 2000 et 2012.

A LIRE  La fameux “Nul n’a le droit de se faire justice soi-même” ne serait-il pas un songe-creux au Sénégal ?

Monsieur le Président, vous arrive-t-il de trembler comme vos pairs d’un autre temps, très conscients de la responsabilité qui pesait sur leurs épaules ? Il ne s’agit pas de seulement gagner des élections et de jubiler parce qu’on a écrasé ses adversaires, mais de mettre en avant la rigueur de la loi pour toutes et pour tous.

Monsieur le Président, l’heure est grave et ne pas prendre des mesures à la hauteur de la situation de frustration qui habite votre Peuple, c’est différer les contentieux et ça, ce n’est pas bon, car demain ce sera trop tard.

Vive le Sénégal sur le chemin du respect des lois et règlements !

Abdoul Aziz GUEYE

Instituteur à Mbour 

Ief / Mbour 2

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