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Insultes à Notre République : Nul N’est Censé Ignorer La Loi Encore Moins Le Respect !

Insultes à Notre République : Nul N’est Censé Ignorer La Loi Encore Moins Le Respect !

«La liberté est le droit de faire ce que les lois permettent» Charles de Mon­tesquieu (1689-1755)

Il ressort des dispositions de l’article 10 de la Constitution sénégalaise qui nous régit et fonde les bases de notre vie en société que «chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui ni à l’ordre public». Autrement dit, nul n’a le droit de porter atteinte à l’honneur et à la considération d’autrui, qu’ils soient d’une personne ou d’un groupe racial, ethnique et/ou religieux a fortiori de celui ou celle qui incarne la première institution de notre République, à savoir son/sa Président/e.

Ainsi, la loi, étant impersonnelle, nul n’est alors censé l’ignorer. Dans ce cas, en toute connaissance de cause, si on ne sait par quelle motivation chacun(e) se permettait de dire ou de faire ce que bon lui semble, notre société se transformerait en un véritable royaume de «Ndoumbélane» où tout sera permis, aucun droit ne sera défendu. Or, venant du latin «Directum», le droit est défini comme l’ensemble des règles données qui, dans une société normalisée de valeurs, régissent le rapport entre les humains. En conséquence, essentiellement appelé à fonder et justifier nos actes de par ses interdictions, obligations, autorisations et punitions, le droit devient ainsi un besoin plus que primordial à notre société comme nous le rappelle cette belle citation de Mirabeau qui indique que «le droit est souverain dans le monde». Par ailleurs, considéré comme un concept désignant la possibilité d’action ou de mouvement, la liberté est aussi paradoxalement reconnue en philosophie, en sociologie, en droit et même en politique, en tant que notion majeure marquant l’aptitude des individus à exercer leur volonté. De ce fait, l’exercice de cette dernière, édictée par un double questionnement sur la capacité et le pouvoir de choisir et de faire, peut provoquer des erreurs d’interprétation et des confusions dans les analyses et les débats. Ce qui devrait normalement nous pousser à prendre soin de distinguer les différents sens de ce droit afin de l’exprimer à bon escient ; comme du reste nous l’exhorte cette fameuse maxime devenue précepte de conduite : «La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.» Plus loin encore, elle est souvent associée à la première Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789, où on lit dans les dispositions de son article 4 que : «La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.» Ce que l’on retrouve également dans la deuxième Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen (préambule de la Constitution du 24 juin 1793) dans son article 6, sous une autre forme légèrement différente comme suit : «La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature, pour règle la justice, pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : ‘’Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait”.»

Et pourtant, depuis quelque temps, nous assistons avec désolation à une accentuation d’affronts et d’invectives envers soit un certain nombre de personnes publiques, notamment la première d’entre nous, à savoir son Excellence le président de la République et/ou sa famille, soit un groupe d’individus (racial, ethnique et/ou religieux voir même politique) et cela, en parfaite et flagrante violation de leurs droits les plus humains sous prétexte, bien sûr, qu’elle ne serait pas trop «volontariste» ou pis encore, elle ne rentrerait pas dans les délits nécessitant mandat de dépôt. Et pourtant, une fois que la machine judiciaire est enclenchée, le «masla» à la sénégalaise refait surface et des «rivalisateurs» de bonté tels que Ong et autres s’organisant pour d’abord minimiser les faits avant de finir par solliciter la clémence de la victime ou des juges. Chose plus que «facilissime» pour une société qui veut se référer à celle décrite par le grand sociologue français de l’action sociale et des nouveaux mouvements sociaux et par ailleurs directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, Alain Touraine, dans son livre intitulé Pourrons-nous vivre ensemble ? Dans ledit bouquin, il y préconise un certain nombre de règles et de comportements pour pouvoir vivre tranquillement ensemble en société sur la base «d’un code de bonne conduite» dans un «jeu social» plus exemplaire. De même, il nous est prodigué «de développer en chacun/e d’entre nous la capacité de s’assumer comme acteur de sa propre histoire, de développer un projet de vie personnel et du même coup participer à un mouvement social». En sus de ces conseils, l’acceptation d’un principe non social, mais également fondamental, basé sur l’effort que doit fournir tout individu pour devenir un sujet et reconstruire une conception de vie sociale plus appropriée passant en deux temps par d’abord la transformation de l’individu en sujet qui n’est possible qu’à travers la reconnaissance de l’autre, ensuite la transformation des institutions en symboles d’unité nationale s’avère plus que nécessaire. In fine, nous ne pouvons que reconnaître la profondeur de ce raisonnement. «Nous ne pourrons vivre ensemble, c’est-à-dire combiner l’unité d’une société avec la diversité des personnalités et des cultures qu’en plaçant l’idée de sujet personnel au centre de notre réflexion et de notre action» de toujours, selon Alain Touraine. Au bout du compte et à l’état actuel des choses, nous devons plutôt revoir un peu plus clair notre façon de vivre ensemble en société en faisant du «taaxaw seet lou». Pour preuve, voyons voir ce qui s’est réellement passé avec les trois cas de figure les plus marquants, intervenus depuis le début de l’année :

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Photomontage du président de la République : un beau jour de la fin du mois de mai dernier, un groupe de «whatsAppeurs» composé de jeunes de tous bords et dénommé, ironie du sort, «Xaley beugueu lou bakh», s’aventura à faire des photomontages à la limite indécents voire même irrespectueux du président de la République. Ainsi, 4 d’entre eux, dont la plus célèbre, une jeune journaliste d’une chaîne de Tv de la place du nom de Oulèye Mané, furent appréhendés et placés le vendredi 2 juin 2017 sous mandat de dépôt pour diffusion d’images contraires (obscènes) aux bonnes mœurs couplée d’association de malfaiteurs et l’on commença à s’émouvoir alors qu’hormis l’aspect valeur et culturel imbibant notre société, précédemment une nouvelle loi sur la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité avait servi de rappel, en vain. Entêtement ou «guerrierisme», quand tu nous tiens !

Offenses de la chanteuse Amy Collé Dieng à l’égard du président de la République : la semaine dernière, toujours avec WhatsApp, dans un autre panel appelé «Sénégal ak Karim», la chanteuse Amy Collé Dieng, naguère considérée comme l’une des plus belles voix de la musique sénégalaise, s’est illustrée cette fois-ci dans un autre registre qu’on ne lui ait jamais connue, à savoir de la politique. A l’écouter, on se demande même quelle mouche l’aurait piquée ce jour-là puisque tout y est passé ou presque, de l’offense au chef de l’Etat à l’injure publique en passant par la diffusion de nouvelles pouvant être qualifiées de fausses à moins qu’elle ne dispose de preuves irréfutables. Faisons le wait and see !

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Insultes de la dame peulh, Penda Ba, à l’endroit de l’ethnie wolof, majoritaire dans le pays (le summum) : à peine, les premières tendances favorables au camp de la mouvance présidentielle publiées, cette dame euphorique, se sentant certainement au-dessus des lois du fait de sa coloration politique et voulant savourer sa victoire sur quelqu’un qui l’aurait antérieurement offensée par «la guerre comme à la guerre», se constitue en vraie avocate du diable pour le président de la République et pour sa communauté de naissance (une fois élu, il est désormais là pour tout le monde) par des insultes de tous genres, plus indécentes les unes que les autres, allant même jusqu’à faire l’apologie de la haine ethnique alors que les dispositions de l’article 5 de notre Constitution disent clairement que «tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi». Actuellement, elle est placée sous mandat de dépôt.

Au vu de ces différentes ignominies, la loi est maintenant appliquée et certains, pour on ne sait quel intérêt, au lieu d’encourager à la préservation de nos valeurs et préceptes régissant notre vie en communauté, préfèrent crier au scandale. Qu’à cela ne tienne, dura lex, sed lex : la loi est dure, mais c’est la loi ! Et force lui restera toujours !

Heureusement d’ailleurs pour notre démocratie et par respect à l’institution bafouée, certains hommes politiques tels que Ousmane Sonko, Cheikh Bamba Dièye, pour ne citer que ceux-là, ont eu, malgré leur posture d’opposants, à faire montre d’un esprit de dépassement doublé d’un discernement en fustigeant avec l’énergie qui sied cette attitude irresponsable, voire instigatrice de la part de personnes censées être instruites et professionnelles ; contrairement à d’autres ainsi que leurs ouailles, de par leurs comportements, donnent raison à cette réflexion du grand écrivain et poète italien du 19ème siècle, Ugo Foscolo, qui dit que «les hommes, ne pouvant par leur seul effort acquérir l’estime d’autrui ni la leur propre, cherchent à la rehausser en opposant aux défauts de leurs voisins ceux que par hasard eux n’ont point».

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Ainsi, tout citoyen épris d’amour et de paix pour sa patrie doit vouer un respect incontestable à la plus haute autorité de son pays ; d’autant plus que «le président de la République n’est pas un citoyen comme les autres…dans aucune démocratie au monde», dixit l’ex-Président français Jacques Chirac ; surtout qu’au tout début du préambule de notre sacrée Constitution, il est limpidement mentionné que «le Peuple du Sénégal souverain est profondément attaché à ses valeurs culturelles, fondamentales qui constituent le ciment de l’unité nationale…» Alors, de grâce, excusez du terme, «la liberté d’expression ne veut pas dire non plus liberté d’excrétion».

Qu’Allah Swt veille sur notre cher Sénégal ! … Amen

El hadji Daniel SO

Président d’En Mouvement ! Défar Sénégal

Ensemble, Construisons le Sénégal !

eldasso@yahoo.fr

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